Ce dimanche, lors d’un match de MTN Elite One entre l’Union de Douala et le Dynamo de Douala, une tension intense a surgi en marge de la rencontre. Le problème réside dans la répartition des recettes provenant de la billetterie, qui a provoqué une forte discordance entre le club organisateur et les délégués de la Fédération Camerounaise de Footbal (FÉCAFOOT).
Steve Wilfried Yomba
Le problème découle de la planification initiale de la rencontre comptant pour la 10e journée du championnat Elite One du Cameroun. Initialement prévu au stade Mbappé Leppe, le match a finalement été transféré à l’annexe de Bepanda suite à la requête de l’Union de Douala, qui est le club hôte. Ce changement, approuvé par le Secrétariat général du Comité de transition du football professionnel (CTFP), a néanmoins provoqué un litige financier.
L’Union de Douala a été contrainte de verser 350 000 FCFA au CTFP pour la location du stade afin de jouer le match à Bepanda depuis la semaine dernière. Ce remboursement a effectivement positionné le club comme l’hôte principal de la rencontre, lui assurant, conformément à la répartition habituelle, 1 450 400 FCFA qui représentent 70% sur les 2 072 000 FCFA de revenus générés par la vente des billets.
Ce que le CTFP a proposé à l’Union de Douala
Cependant, lors de la distribution, un conflit surgit : la représentante du CTFP choisit d’allouer uniquement 621 600 FCFA à l’Union de Douala, soit 23% du total des revenus, en plus du remboursement de 350 000 FCFA pour la location du stade. Quelle est l’explication fournie ? Un éventuel retard dans la localisation du lieu, qui aurait modifié les conditions de répartition des revenus.
Devant cette décision considérée comme unilatérale, les responsables de l’Union de Douala ont rapidement manifesté leur mécontentement et rejeté toute négociation rapportée. Redoutant de ne jamais récupérer leur argent une fois celui-ci envoyé à Yaoundé, ils ont demandé un dédommagement sans délai.
La réaction du CTFP suites aux actes de l’Union de Douala
Contrairement à ce qui est expliqué par l’Union de Douala, le CTFP ne se reconnaît pas dans ces faits :
« Suite aux incidents survenus ce jour après la rencontre UNION SPORTIVE DE DOUALA vs DYNAMO DE DOUALA comptant pour la 10e journée du Championnat MTN ELITE ONE, le Secrétaire Général du Conseil Transitoire du Football Professionnel porte à la connaissance du public les précisions suivantes : Le club UNION SPORTIVE DE DOUALA a, énergiquement mais indûment, revendiqué sa quote-part des recettes à hauteur de 70% de la somme totale générée par la vente des billets d’accès. Une telle prétention n’aurait été légitime que si le club avait souscrit, dans les délais réglementaires, aux conditions fixées par la nouvelle grille de répartition des recettes, notamment le paiement des frais de location du stade auprès de l’Office National des Infrastructures et des Équipements Sportifs (ONIES).
Ce qui n’a jamais été fait. La FECAFOOT s’étant acquittée de cette obligation, ainsi que l’atteste la quittance Nº01322163 délivrée par l’ONIES, il lui revenait de réserver 23% du total des ventes au club hôte conformément à la nouvelle grille sus évoquée. Le CTFP déplore ce manque de franche collaboration et la posture belliqueuse des dirigeants de L’UNION SPORTIVE DE DOUALA, toutes choses qui ont conduit à une situation regrettable dont les effets seront mis en examen par les organes compétents de la FECAFOOT » peut-on lire dans le communiqué du CTFP, qui accuse Union de Douala de ne pas avoir respecté les délais.
La gendarmerie a tranché suite à ce problème
Face à l’escalade, les forces de l’ordre ont été sollicitées pour apaiser les tensions et structurer les échanges entre les différentes parties. En dépit des appels à la sérénité, aucune résolution immédiate n’a été établie, et le dénouement de ce conflit demeure imprévisible.
Cet épisode récent souligne les conflits fréquents concernant la gestion des revenus de la billetterie en MTN Elite One, un sujet qui, faute d’une explication claire des règles, risque de maintenir une tension constante entre les clubs et les responsables du football camerounais.
Réaction de l’Union ce matin
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