Samuel Eto’o, qui se présentait pour un rôle au Comité Exécutif (Comex) de la Confédération Africaine de Football (CAF), a vu sa candidature refusée et a donc porté l’affaire devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS). La CAF a été sollicitée par l’instance suprême d’arbitrage des conflits sportifs concernant ce sujet.
Steve Wilfried Yomba
À l’approche imminente des élections à la CAF, Samuel Eto’o reste déterminé et ne se laisse pas détourner de son chemin. Effectivement, suite au refus de sa candidature, le président de la Fédération Camerounaise de Football a porté l’affaire devant le TAS. Le Tribunal Arbitral du Sport a donc analysé la requête du meilleur buteur dans l’histoire des Lions indomptables et a précisé une lettre à la CAF. Dans sa correspondance, le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) a donné instruction à la CAF de réexaminer l’appel soumis par Samuel Eto’o.
Il convient de préciser que la candidature de Samuel Eto’o avait été refusée suite à une sanction liée à un manquement en matière d’éthique et d’équité concernant un contrat avec l’entreprise de paris sportifs 1XBet, ainsi qu’à une suspension de six mois imposée par la FIFA pour non-respect des principes du fair-play.
Samuel Eto’o, en sa qualité de candidat au Comité Exécutif de la CAF, a ouvertement évincé Mbombo Njoya, l’actuel représentant du Cameroun à ce poste. Effectivement, la Fédération Camerounaise de Football, comme toutes les autres Fédérations, était limitée à soutenir un seul candidat. Une circonstance qui pourrait empêcher le Cameroun d’avoir un représentant unique au sein du Comité Exécutif de la CAF. Un fait inédit depuis plus de quatre décennies. Cependant, suite à cette décision du TAS, l’espoir est ravivé.
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Toutefois, il est nécessaire de demeurer vigilant. Contrairement à ce que prétendent certains médias camerounais et l’opinion publique, le TAS n’a pas contraint la CAF à soutenir la candidature de l’ancien attaquant des Lions Indomptables. L’analyse de cette requête pourrait aboutir à deux résultats potentiels. La première possibilité est de continuer à rejeter la candidature de Samuel Eto’o. La seconde option est d’obtenir une validation avant les élections prévues pour le 12 mars. Junior Binyam, ex-responsable de la communication à la CAF, a apporté un éclairage sur la question :
« La commission de gouvernance de la CAF rend les décisions sur l’éligibilité au comité exécutif de la CAF en dernier ressort. Ses décisions ne sont susceptibles d’appel qu’au TAS. Si quelqu’un saisit le TAS pour faire appel, logiquement ce dernier va écrire à la CAF pour qu’elle présente ses moyens de défense en réponse à ce que l’appellant a soumis. » a-t-il déclaré.
Après avoir examiné ce recours, la CAF a la possibilité de communiquer au TAS les raisons du rejet de la candidature d’Eto’o, qui sont cependant très défendables. Patrice Motsepe, qui accorde une grande importance à l’éthique, aurait du mal à se soumettre à la pression du TAS. Samuel Eto’o a bel et bien été pénalisé d’une amende de 200 000 dollars pour avoir gravement enfreint les principes d’éthique et d’équité. Il serait inconcevable de donner un avis favorable à sa candidature.
Steve Wilfried Yomba
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