Lors du déplacement en Afrique du Sud pour affronter l’Eswatini, le Cameroun a souffert. Des tracasseries administratives et des fautes de gestion ont entraîné des retards et perturbé les prévisions de Marc Brys. Une situation, ajoutée à celle de son assistant, qui agace profondément le sélectionneur national du Cameroun.
Steve Wilfried Yomba
Dans un match comptant pour la cinquième journée des qualifications à la Coupe du Monde 2026, le Cameroun a concédé un match nul sans but contre l’Eswatini (0-0). Ce résultat est également le reflet des mésaventures et des défis auxquels les Lions indomptables ont été confrontés lors de leur voyage depuis le Cameroun jusqu’en Afrique du Sud, où s’est déroulée la rencontre. Un problème d’organisation et une complication administrative ont provoqué ces désagréments, contraignant l’équipe nationale à négliger son entraînement la veille du match et à ne pas bénéficier d’un repos optimal, ayant atterri à Nelspruit à 4 heures du matin le jour de la rencontre.
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Cette situation conflictuelle entre la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) et le Ministère des Sports n’est pas bénéfique pour l’équipe nationale et semble exaspérer son entraîneur, qui en subit directement les conséquences : « Ça fait 30 ans que je fais ça. Ça n’existe nulle part dans le monde […] Je ne suis pas du Cameroun et je fais mon possible. Mais comment un Camerounais peut-il vouloir que son équipe perde ? Je ne comprends pas. C’est surréaliste. C’est trop difficile à comprendre. Ça doit s’arrêter », a-t-il lancé.
« Ce que le Président du Cameroun et le Ministre des Sports essaient de faire, c’est de mettre fin à cette situation. Nous avons essayé de travailler avec eux (la FECAFOOT, ndlr) à la fin de l’année dernière. C’est la situation actuelle et nous devons en parler, sinon, ça continuera. Ce n’est pas possible que dans notre pays, certaines personnes travaillent contre nous. Nous avons besoin de plus de soutien et nous ne l’avons pas. C’est une question que vous pouvez poser à quelqu’un de la FECAFOOT, par exemple. Pourquoi de telles choses arrivent-elles ? » a poursuivi Marc Brys.
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De plus, la situation concernant son adjoint, une nouvelle fois exclu de la feuille de match des encadreurs habilités à participer à la rencontre par la FECAFOOT, irrite particulièrement l’entraîneur. Marc Brys ne comprend toujours pas pourquoi les événements se déroulent ainsi, bien qu’il ait accepté de collaborer avec les membres du staff technique désignés par Samuel Eto’o : « Je dois choisir qui est sur le banc et qui ne l’est pas, et je prends tous ceux de la FECAFOOT parce qu’il y a toujours cette situation entre la FECAFOOT et nous. Je mets quatre coachs sur le banc, mais j’en ai besoin d’un, et celui dont j’avais besoin n’est pas sur le banc. Je ne suis contre personne. Ce n’est pas mon combat ici. Je suis venu pour performer, mais c’est toujours une situation hostile que je ne veux pas. Laissez-moi tranquille, laissez-moi travailler », a-t-il conclu.
La semaine prochaine, plus précisément mardi à 20h, le Stade Omnisports Ahmadou Ahidjo de Yaoundé accueillera un match opposant les Lions indomptables à la Libye. La sélection nationale abordera cette rencontre en tant que deuxième du Groupe D des qualifications africaines pour la Coupe du Monde 2026. Il faudra impérativement s’imposer et espérer que l’Angola accroche le Cap-Vert pour récupérer la tête du groupe.
Steve Wilfried Yomba
