L’entraîneur de football camerounais a été hospitalisé aux urgences de l’Hôpital général de Yaoundé le 8 avril dernier. Une initiative du Pr Noël Emmanuel ESSOMBA, qui vise à déterminer la cause des problèmes de santé du champion olympique et à trouver des solutions.
Inès KOUNA NOMO
Une nouvelle lueur d’espoir pour Jean Paul AKONO et ses proches. Interné à l’Hôpital général de Yaoundé depuis deux jours, l’ancien sélectionneur des Lions Indomptables entrevoit enfin une chance de rétablissement. « Je ne dirai pas que je me sens bien vu que je suis encore à l’hôpital, mais je crois que c’est déjà une bonne chose que je sois dans un établissement hospitalier qui peut me suivre régulièrement et constamment, et peut-être parvenir à trouver des solutions pour l’état de mon genou », déclare le coach.
Sur la toile, les rumeurs sont contradictoires concernant la prise en charge de l’ancien sélectionneur des Lions Indomptables. Certains affirment que le gouvernement camerounais prend en charge les frais médicaux, tandis que d’autres prétendent que l’aide provient du directeur général de l’Hôpital général de Yaoundé, le Pr Noël Emmanuel ESSOMBA, qui serait un camarade de promotion de Jean Paul AKONO.
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Cependant, selon les déclarations de l’entraîneur lui-même, tout est clair : « Je ne connais pas personnellement le directeur, mais je peux vous dire qu’il m’a appelé mardi dernier. Il m’a expliqué qu’il a vu ma situation sur les réseaux sociaux et les chaînes de télévision, et qu’il souhaiterait m’aider. Il a donc décidé de m’adresser à l’Hôpital général pour que son équipe et lui puissent évaluer ma situation.
C’est ainsi qu’une ambulance a été envoyée pour me chercher, et je suis arrivé à l’hôpital à 19 h. Dès mon arrivée, le directeur et son équipe m’ont accompagné aux urgences, où le protocole d’examens a commencé. Je ne sais pas si les instructions venaient de quelqu’un d’autre, car le directeur ne m’en a pas parlé. Certaines personnes disent que le directeur est un ancien de Vogt, mais toujours est-il que, si c’est le cas, on n’était pas de la même génération », affirme le coach.
Une aide qui vient sans doute redonner de la force à ses proches.
« Il est arrivé ici dans un état de fatigue extrême, avec des douleurs insupportables. Les médicaments qui lui ont été administrés depuis mardi ont considérablement atténué la douleur. Les médecins hésitent encore à traiter l’infection, mais à partir d’aujourd’hui, je pense qu’ils vont s’attaquer au germe responsable et poursuivre le traitement. L’intervention du directeur a été un véritable soulagement et nous a donné un peu d’espoir. Nous sommes désormais plus confiants quant à l’avenir », confie Dorcas AKONO, épouse de l’entraîneur.
Elle poursuit en remerciant le Pr ESSOMBA et en lançant un appel à l’aide au gouvernement camerounais : « Je tiens à remercier sincèrement le directeur de l’hôpital pour son intervention. Sans lui, beaucoup de choses n’auraient pas été possibles. Nous avions lancé des appels à l’aide de manière réservée à certaines personnalités et de manière officielle à d’autres, ainsi que dans les médias, mais jusqu’à présent, il n’y avait eu aucune réaction. On était très inquiets. Nous espérons que tout se passera bien. Et nous pensons également que le gouvernement ne restera pas indifférent à la situation, compte tenu de tout ce que cet homme a apporté au Cameroun et de ce qu’il peut encore apporter au pays. »
Rappelons que tout part d’un accident qu’aurait eu Jean Paul AKONO au cours de sa formation à l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS) en 1980, alors qu’il se préparait pour la Coupe du monde de 1982 avec l’équipe nationale du Cameroun. Selon le coach, à l’époque, l’INJS possédait une discipline qui visait à développer l’agilité dans l’espace, notamment à travers des exercices sur des barres situées à deux mètres du sol. Après deux semaines d’absence pour cause de tournée avec l’équipe nationale, Jean Paul AKONO a demandé la permission de retourner à l’Institut, pour rattraper ses cours.
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C’est là que tout a basculé : « Dès mon retour, le lundi, j’ai repris les entraînements, mais j’étais un peu rouillé après deux semaines sans pratique. J’ai néanmoins participé à l’exercice et maîtrisé l’enchaînement sans problème, mais à la sortie, j’ai malheureusement mal calculé mon atterrissage et mis tout mon poids sur le pied droit. Le genou a éclaté avec un bruit sec. Malheureusement, le plateau technique à l’époque n’était pas adapté pour traiter correctement les blessures. Même si les ligaments étaient touchés, une intervention appropriée aurait pu éviter des complications plus graves. Les séquelles de cette blessure ont empiré avec le temps, ce qui m’a contraint à prendre une retraite anticipée du football », fait savoir le champion olympique, désemparé.
Cependant, il y a quelques années, plus précisément en 2013, le cartilage qui reliait les deux os de Jean Paul AKONO – le tibia et le fémur – a cédé, car il n’avait pas été correctement réparé après l’accident initial. Cela a provoqué une friction entre les deux os, entraînant des douleurs très vives.
La situation a nécessité une évacuation sanitaire qui, selon les dires du coach, n’a pas complètement réussi. « Je ne sais pas si l’opération a été couronnée de succès ou non. Mais on m’avait dit qu’une opération avec prothèse pouvait restaurer les facultés motrices à au moins 90 %. Toutefois, même après l’opération, j’ai remarqué que mon pied faisait un petit détour lorsque je montais les escaliers. J’ai pensé que cela était dû à la rééducation, mais après deux mois, le problème a persisté. J’ai finalement décidé de rentrer au pays, car je ne voyais pas l’utilité de rester », poursuit l’entraîneur.
Aujourd’hui, Jean Paul AKONO subit les conséquences de cet accident survenu à l’INJS, qui ont été aggravées par l’âge.
Inès KOUNA NOMO
