Musique : Burna Boy entre dans l’histoire

Musique : Burna Boy entre dans l’histoire


L’artiste nigérian a marqué un tournant dans sa carrière en remplissant le Stade de France vendredi dernier : 80 000 spectateurs. Il devient ainsi le premier Africain non francophone à faire le plein dans cette enceinte mythique.

Musique : Burna Boy entre dans l’histoire

Manu NKAMA

Avec Youssou N’Dour en ouverture, il fallait s’attendre à un spectacle inoubliable. Deux heures de folie, mais surtout de joie intense dans un stade étoilé par les lumières des bracelets portés par les spectateurs dans les tribunes. Après avoir investi la salle de Paris La Défense Arena en mai 2023, fait vibrer le Madison Square Garden à New York en 2022, puis Wembley à Londres l’année suivante, Burna Boy a encore vu plus grand.

Le célèbre chanteur et compositeur nigérian a donné cette fois-ci rendez-vous à ses fans au Stade de France ! L’artiste, auteur de multiples singles à succès, s’est produit pour la première fois dans cette arène francilienne pour un concert unique. Parmi les titres interprétés : Like to Party, Pree Me, Alone, For My Hand, On the Low, Location ou encore I Told Them en featuring avec GZA, ainsi que Level Up, extrait de Twice As Tall, son album sorti en 2020, en duo avec Youssou N’Dour.

Comme à son habitude, le chanteur de 33 ans n’a pas fait les choses à moitié pour cette tournée européenne : chorégraphies millimétrées, scénographies spectaculaires, invités surprise… Les shows de l’interprète de Higher et On the Low n’ont rien à envier aux meilleurs de l’industrie musicale.

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Né en 1991 dans la ville côtière de Port Harcourt, dans le sud du Nigeria, Burna Boy, de son vrai nom Damini Ebunoluwa Ogulu, a toujours été bercé par la musique. Son grand-père, le journaliste et critique musical Benson Idonije, a été le premier manager du groupe de l’icône Fela Kuti, père de l’afrobeat – un mélange de jazz, de funk et de rythmes yoruba né au début des années 1970.

Dès la préadolescence, Ogulu commence à écrire ses propres morceaux, s’essaie au reggae et au rap, avant de parfaire son style à Lagos, puis en Angleterre, où il suit des études de communication. En 2013, Burna Boy sort de l’ombre avec L.I.F.E, son premier album studio, sur lequel figure le single Like to Party, immense tube qui lui permet de se forger un nom sur le continent.

Mais il lui faudra attendre 2017 pour que sa carrière prenne une dimension internationale, grâce à sa collaboration avec Drake sur More Life, la playlist de 22 pistes réalisée par le rappeur canadien.

S’ensuivent trois albums à succès : Outside, African Giant et Twice as Tall, pour lequel il obtient en 2021 le Grammy Award du meilleur album de world music. Le Nigérian enchaîne aussi les collaborations prestigieuses avec Chris Martin (Coldplay), Ed Sheeran ou encore Justin Bieber, qui finissent d’asseoir sa notoriété internationale. En France, il collabore également avec Skread, le producteur d’Orelsan, ou encore Dadju, le frère de Gims. Plus récemment, il affole les compteurs sur les réseaux sociaux avec son featuring sur 4 Kampe II, signé du Haïtien Joé Dwèt Filé.

Avec ce concert, Burna Boy hisse encore la musique africaine à un niveau supérieur et ouvre la voie à toute une nouvelle génération.

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