Dans une publication relayée sur ses réseaux sociaux, l’animatrice camerounaise et organisatrice du SINAC, Yolande Bodiong, a exprimé son désarroi face à l’absence massive des producteurs locaux au SINAC 2025. Elle déplore que ces professionnels ne saisissent pas l’opportunité de se former, de réseauter et de s’inspirer dans un espace pourtant pensé pour leur développement.
Elsa Daniele Monti
Le Salon International de l’Audiovisuel du Cameroun (SINAC) s’est ouvert le 26 avril 2025 au Parcours Vita de Bonamoussadi à Douala. Ce grand rendez-vous réunit des figures de l’audiovisuel africain et international autour de panels, expositions, conférences et ateliers. Il se veut une plateforme de rencontres, de réflexion et de valorisation du secteur audiovisuel africain.
Cependant, cette édition a été marquée par une remarque importante partagée publiquement par Yolande Bodiong. Lors d’une conférence dédiée à l’intelligence artificielle et aux opportunités qu’elle offre aux créateurs de contenu africains, elle a souligné le faible taux de participation des producteurs locaux. Pour elle, cette faible mobilisation reflète une méconnaissance ou une sous-estimation des enjeux actuels du secteur audiovisuel, pourtant en pleine mutation.
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Par ailleurs, on a tout de même noté la présence de figures majeures de l’audiovisuel camerounais. C’est le cas d’Ebenezer Kepombia, Franck Thierry Léa Malle, Aimé Virgile Makougoum, Blaise Ntedju ou encore Rachel Nkontieu, dont la participation a été saluée par les visiteurs.
Si la participation globale des producteurs locaux est restée modeste, certains ont tenu à marquer leur présence, même brièvement. Plusieurs d’entre eux ont profité de l’occasion pour découvrir les différents stands, assister à quelques échanges ou nouer des contacts informels. Une dynamique encourageante, qui souligne l’intérêt de continuer à sensibiliser et impliquer davantage les professionnels autour de ce type d’événement, véritable levier de croissance pour le secteur.
Yolande Bodiong appelle à une prise de conscience : l’essor de l’audiovisuel camerounais passera par une implication concrète et durable de ses acteurs dans ces espaces de réflexion et d’évolution. Elle invite aussi les retardataires à ne pas manquer le reste du programme, riche en panels et formations, et à s’impliquer pleinement tant qu’il est encore temps.
Elsa Daniele Monti
