Samedi dernier, alors que Mboa Paris s’est achevé et a une fois de plus rassemblé la crème des artistes et influenceurs de la diaspora camerounaise, une polémique crée l’intrigue sur la toile. Une vidéo de la créatrice de contenu Ivana Ononino, rapidement virale, remet en cause la présence de l’artiste Cysoul à l’événement, suscitant un flot de réactions en ligne. La rédaction de SCN revient sur cette affaire.
Ivana Ononino au cœur de la controverse
« J’ai dit et je réitère : ils ont annulé et sont revenus après », déclare-t-elle. Elle poursuit en soulignant que Cysoul avait communiqué, en parallèle, sur un événement à Douala prévu pour le 31 mai, insinuant un manque de professionnalisme vis-à-vis des organisateurs du Mboa Paris. Une prise de parole jugée méprisante et maladroite, qui divise les internautes et soulève des interrogations sur les véritables circonstances du retard de l’artiste sur scène.
Face à l’ampleur de la controverse, ESTA, la manageuse de Cysoul, a décidé de sortir du silence pour remettre les faits dans leur contexte. Selon elle, toute cette confusion est liée à un enchaînement de contraintes administratives et logistiques indépendantes de leur volonté.
« Cysoul et moi sommes arrivés hier matin à Paris, pour une durée de 3 jours dans le cadre de sa prestation », affirme-t-elle. Elle précise que l’artiste n’avait pas pu récupérer son passeport avant le 30 mai, le 29 étant jour férié et les services TLS (visa) fermés. « Il se raconte qu’il a annulé depuis le 28, ce qui est faux. »
Par ailleurs, une incompréhension autour de l’hébergement aurait contribué à l’impression d’un désistement. À leur arrivée à l’hôtel initialement prévu, aucune réservation n’était enregistrée au nom de l’artiste, obligeant son équipe à patienter jusqu’à 14h pour un éventuel check-out. Notons que l’artiste a tout de même presté, pas aux horaires prévus, mais a tout de même satisfait ses fans présents.
Image publique et accusations : un tort difficile à réparer
L’affaire prend une tournure plus grave lorsque la manageuse dénonce une volonté de nuire à l’image de l’artiste. Selon elle, certains organisateurs auraient affirmé que « les choses du quartier ne sont pas à la hauteur de l’excellence de cet événement », sous-entendant une inaptitude ou une négligence de la part de Cysoul.
« Ternir l’image d’un artiste, ça prend 30 secondes », rappelle ESTA, visiblement affectée. Pour elle, ces accusations gratuites mettent en péril non seulement la carrière de l’artiste, mais également les efforts de toute une équipe qui travaille dans l’ombre. « Son image, c’est son gagne-pain. S’y attaquer, c’est attaquer directement tout le travail qu’il fournit depuis des années et toutes les personnes qui dépendent de lui au quotidien. C’est grave, c’est dangereux, c’est méchant. »
Cette affaire souligne les défis de l’image publique et l’importance d’une communication respectueuse entre artistes, organisateurs et médias. Quant aux organisateurs de l’événement, ils ne se sont pas encore prononcés officiellement sur l’affaire.
Elsa Daniele Monti