Six ans après son sacre historique avec les Toronto Raptors, l’ailier fort camerounais Pascal Siakam mène aujourd’hui les Indiana Pacers jusqu’aux Finales NBA 2025. Désigné MVP des Finales de Conférence Est, « Spicy P » incarne la résilience, la progression constante et le leadership d’élite.
Pascal Siakam n’a pas fini d’écrire son histoire en NBA. Auteur d’une saison 2024-2025 exceptionnelle, le Camerounais joue un rôle central dans le parcours impressionnant des Indiana Pacers, qu’il a conduits jusqu’aux Finales NBA. Sa désignation comme MVP de la finale de Conférence Est face aux New York Knicks récompense des performances de haut vol : 24,8 points, 5 rebonds, 3,5 passes décisives par match, avec plus de 50 % de réussite au tir. Son match 6 à 31 points a scellé la qualification de son équipe, qui affrontera le Oklahoma City Thunder, favori de l’Ouest.
Arrivé en janvier 2024 dans l’effectif d’Indiana, Siakam a radicalement changé la dynamique de la franchise. Fort de son expérience de champion NBA avec les Raptors, il a apporté un équilibre crucial dans le vestiaire et sur le parquet. Son entraîneur Rick Carlisle et son coéquipier Tyrese Haliburton ne tarissent pas d’éloges :
« Il est comme un grand frère, quelqu’un sur qui on peut compter »,
confie le meneur. La franchise a d’ailleurs scellé sa confiance en lui avec une prolongation de contrat de 189 millions de dollars sur quatre ans, en 2024.
Né à Douala en 1994, Pascal Siakam quitte le Cameroun à 18 ans pour rejoindre les États-Unis, où il intègre le circuit universitaire avant d’être drafté par Toronto en 2016. Il s’y impose progressivement jusqu’à devenir l’un des piliers du titre de 2019, année où il reçoit également le trophée du joueur ayant le plus progressé. En novembre 2024, il franchit le cap symbolique des 10 000 points en carrière.
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Siakam impressionne par son style de jeu complet, mêlant puissance, mobilité, adresse à mi-distance et à trois points. En témoignent ses 39 points face aux Knicks lors des playoffs 2025, record personnel dans cette campagne. Mais au-delà des chiffres, c’est sa capacité à élever son niveau de jeu dans les moments cruciaux qui marque les esprits.
« Je suis juste un jeune gars du Cameroun qui continue de bosser pour devenir meilleur »,
rappelle-t-il humblement, fidèle à ses valeurs.
À l’aube des Finales NBA, face à une redoutable équipe d’Oklahoma City, Pascal Siakam se tient à la croisée des chemins. Une deuxième bague est à portée de main. Elle viendrait confirmer sa transformation, de jeune espoir venu d’Afrique à leader confirmé capable de guider une franchise vers les sommets du basketball mondial.
Inès KOUNA NOMO
