Le week-end dernier, le Complexe sportif d’Olembé a abrité les finales de la 64e édition de cette compétition nationale. Deux jours d’émotions fortes, de records titillés, de performances de haut niveau, et surtout du talent à revendre dans toutes les disciplines. Retour sur un événement qui a tenu en haleine les passionnés, avec des vainqueurs qui marquent déjà leur territoire pour les prochaines échéances majeures.
Sont-ils les futurs Usain Bolt du Cameroun ? Avec pour objectif principal de préparer, identifier et sélectionner les meilleurs athlètes du pays en vue des prochaines échéances majeures, les finales des championnats nationaux d’athlétisme 2025 ont pleinement tenu leurs promesses. Dès la première journée, les épreuves ont mis en lumière des athlètes déterminés à surpasser leurs limites. En saut en longueur chez les femmes, Adèle MafoGang Tenkeu (CAPO) a crevé l’écran avec un bond à 5,85 mètres, s’offrant la médaille d’or dans une finale disputée. Chez les hommes, Raymond Nkwemy Tchomfa (DIANG AC) a dominé le triple saut avec un solide 7,42 mètres, confirmant son statut de favori.
Sur le demi-fond féminin, la course du 1500 mètres a souri à Liliane Nguetsa d’AIA, qui a franchi la ligne en 4:39.92, devançant une concurrence acharnée.
Le sprint n’a pas été en reste avec le 100 mètres messieurs, qui a offert un duel de folie. Mayoumendam Zounedou et Franck Yohe Yenda, tous deux coureurs de la CNPS pour le premier et d’AIA pour le second, se sont partagés la scène en réalisant respectivement 10.41 et 10.45 secondes. Les départs fulgurants et les derniers mètres haletants ont enchanté le public. Du côté des dames, Billy Takougoum (FAP) s’est distinguée au saut en longueur avec un saut à 6,81 m lui garantissant le podium.
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L’endurance a pris ses quartiers lors de l’épreuve des 10 000 mètres femmes, où Otomo Mendouga Espérance (FAP) a dominé la course en 38:19.52, une performance solide face à Tatah Carine et Layou Nancy, toutes deux du même club, qui complètent le podium. Cette épreuve a été un véritable test physique, repoussant les limites du mental des concurrentes.
La deuxième journée a vu des records personnels tomber et des talents émerger, en particulier lors du 400 mètres haies hommes où Arthur Tenkeu Kengne (CNPS) a mené le peloton en 52.03 secondes, loin devant ses adversaires. Chez les femmes, Adèle MafoGang (CAPO) a remporté le 100 mètres haies avec un chrono de 15.41 secondes, démontrant une fois de plus son aisance sur les pistes.
Enfin, sur les épreuves techniques, le lancer du javelot féminin a été remporté par Christelle Linda Angounou, tandis que le saut en hauteur féminin a vu Adèle MafoGang Tenkeu également briller, confirmant sa polyvalence athlétique.
Les jeunes pousses n’ont pas été en reste, avec des performances prometteuses chez les cadets et juniors, témoignant d’un avenir radieux pour l’athlétisme camerounais.
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Cette 64e édition des Championnats nationaux d’athlétisme à Olembé a été à la hauteur des attentes, délivrant un spectacle de haut niveau où combativité, esprit sportif et performance se sont entremêlés. Les noms des vainqueurs marquent d’ores et déjà l’histoire du sport national et laissent pressentir une relève solide pour les compétitions continentales et internationales. Toutefois, le Directeur technique national à la Fédération camerounaise d’athlétisme, Michel Nkolo, exprime une certaine déception : « Nous sommes passés d’une vingtaine de clubs participants à seulement une dizaine. Des clubs comme Cameroun Sport ou AIA n’ont pas suscité l’engouement qu’ils avaient autrefois. Aujourd’hui, ce sont principalement les Forces armées et la police (FAP), qui disposent de solides effectifs, qui dominent à la fois en coupe et en championnat. L’engagement des autres clubs a nettement diminué, ce qui est préoccupant », a-t-il fait savoir.
Le Cameroun bouillonne d’énergie sportive et les projecteurs sont désormais braqués sur les quatre athlètes sélectionnés, qui porteront haut les couleurs nationales lors des championnats du monde d’athlétisme qui approchent à grands pas. La relève est donc prête, la passion intacte, et l’aventure ne fait que commencer.
Inès Kouna Nomo
