C’est une onde de choc qui secoue l’élite du football camerounais. Plusieurs clubs historiques se retrouvent aujourd’hui paralysés sur le marché des transferts, la FIFA et la FECAFOOT ayant dégainé des sanctions lourdes en raison de contentieux financiers non réglés.
Canon Sportif de Yaoundé ouvre la liste. Le club légendaire de la capitale est contraint de solder une ardoise de 2,2 millions de FCFA envers son ex-joueur Titi Beyo Raphaël Michel, assortie d’une amende fédérale de 500 000 FCFA. Un coup dur pour les Mekok Megonda, déjà en quête de stabilité sportive.
Fovu Club de Baham n’est pas épargné. Le champion 2021 de MTN Elite One doit honorer une dette de 3,1 millions de FCFA à son ancien pensionnaire René Donald Bitjick, en plus d’une sanction de 500 000 FCFA infligée par la FECAFOOT.
Unisport du Haut-Nkam, club mythique de Bafang, se voit également frappé d’une interdiction de transfert. La formation des sangs et or du Haut-Nkam doit verser 1,65 million de FCFA à son ex-joueur Denis Yves Pascal France, et régler la traditionnelle amende fédérale de 500 000 FCFA.
Mais le cas le plus retentissant reste celui du Coton Sport de Garoua. La FIFA a interdit le club-phare du Septentrion de recrutement, après un litige avec son ancien entraîneur français Daniel Breard, licencié jugé abusif. L’ardoise s’élève à 45 millions de FCFA, un montant colossal à l’échelle du championnat camerounais. Le club a toutefois saisi le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) dans l’espoir d’obtenir une levée de sanction.
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En attendant, ces clubs se retrouvent pieds et poings liés : incapables de recruter de nouvelles recrues, ils devront miser sur la régénération interne, le développement des jeunes et la gestion optimisée de leur effectif. Une situation qui pourrait profondément rebattre les cartes dans la hiérarchie de l’Elite One et poser la question de la gouvernance financière dans le football camerounais.
WILFRIED NGOMSEU