Je crois vivre un déjà vu . Tout avait commencé comme ça à Buea !
Je crois vivre un déjà-vu. Vivant à Buea entre 2016 et 2018, j’ai l’impression de revivre le même scénario, mais avec des acteurs différents… Le début, c’est une série de plaintes et de réclamations populaires, des divergences d’opinions publiques, des agitations sur les réseaux sociaux.

Puis, cela passe aux manifestations pacifiques, au debut mais de plus en plus violentes, la divergence d’opinions continue, avec des provocations plus violentes et des accusations de part et d’autre. La population espère une solution, mais rien ne se passe, juste l’usage de la force et des menaces.
La même réaction des forces de l’ordre, et puis quelques morts, et plus le nombre de morts augmente, plus les personnes sont radicalisées. Les armes commencent à entrer dans les mains des civils, les incendies, les règlements de comptes… Et au milieu de tout ça, les malfrats qui profitent de la situation pour piller.
La population se retrouve entre deux feux, sans pouvoir avoir de positionnement neutre. Les arrestations se multiplient, les kidnappings deviennent normaux, mais au lieu de calmer la situation, cela radicalise encore plus de personnes.
Des villages et villes se vident, des réfugiés internes et externes, des vies complètement bouleversées. La mort devient un constant, les enfants, les femmes, les hommes (civils et militaires) et des années passent….
Une crise qui pouvait être stoppée au début est devenue 8 ans d’instabilité.
Je vois le même scénario s’écrire en étendue plus large, et j’ai des larmes aux yeux. Quand un peuple pleure jusqu’au point d’agitation les dirigeants doivent écouter, et trouver une vraie solution, parce que si on continue avec la même scénario on finira avec le même dénouement. Et plus personne sera a l’abri







