Depuis quelques jours, l’artiste‑rappeur camerounais Xzafrane signale être la cible de recherches actives et d’une surveillance inquiétante. Ses locaux seraient sous observation, et des individus se seraient rendus à son domicile. Bien que n’ayant reçu aucune convocation officielle, il déclare se sentir en danger et appelle les autorités à la transparence.
De son vrai nom Christian Abessolo, né le 19 mars 1989 à Mbalmayo dans la région du Centre‑Cameroun, Xzafrane est un rappeur, producteur et entrepreneur. Il se fait connaître pour ses textes engagés dénonçant la corruption, les maux de la société camerounaise et l’indifférence des pouvoirs publics. Son album Le Cameroun d’abord 2 (2024) en est un exemple puissant, mêlant rap conscient et ancrage culturel.

Le signal d’alerte
Depuis le 12 octobre 2025, les réseaux sociaux vibrent au rythme des prises de position et des dénonciations. Dans un message diffusé sur ses réseaux sociaux, Xzafrane rapporte :
« Depuis quelques jours, je fais l’objet de recherches actives menées par des individus dont l’identité demeure inconnue. Mes locaux sont sous surveillance constante… Hier soir, ces individus se seraient rendus à mon domicile. J’étais en déplacement à ce moment‑là… Pourtant, à ce jour, je n’ai reçu aucune notification formelle ou procédure légale me concernant. »
Il faut noter qu’il y’a de cela 02 jours, le rappeur avait reçu un e-mail disant comme : « Jeune homme tu n’as pas idée de la foudre qui va s’abatte sur toi après les élections »
Il ajoute se sentir en totale insécurité, et appelle les autorités compétentes : « Si une action judiciaire est engagée, qu’elle soit assumée clairement et officiellement, plutôt que par des méthodes qui s’apparentent à des pratiques clandestines. Je reste disponible et ouvert à toute procédure légale conforme aux droits et aux principes de justice. »
Pourquoi cette tension ?
Artistically and politically outspoken, Xzafrane s’est positionné à plusieurs reprises comme une voix critique de l’ordre établi : « 40 ans de pouvoir , dégagez, vous avez tout piller… dégagez » dit l’artiste dans une de ses chansons récentes. interviewé, il affirmait : « Chaque artiste africain devrait forcément être un artiste engagé. »

Sa dénonciation publique de la mauvaise gouvernance, son engagement citoyen et sa popularité exposée augmentent les risques liés à son profil. Certains analystes pensent que cette surveillance pourrait être liée à ses prises de parole ou à un climat de tensions post‑électorales au Cameroun.
Lire aussi : Xzafrane : un artiste engagé pour le changement
Xzafrane, tel qu’il se décrit aujourd’hui, n’est pas uniquement un artiste : il est une voix de la jeunesse camerounaise qui interpelle. La situation qu’il dénonce – surveillance, peur et absence de transparence mérite attention et vigilance. Elle pose une question essentielle : les libertés d’expression et de création sont‑elles réellement protégées dans un contexte politique tendu ?
En attendant des développements officiels, il demande simplement d’être traité selon les normes et de ne pas vivre sous la menace silencieuse. Son message est clair : « Je reste disponible à la justice, mais je refuse l’ombre. »
Japhet Mbakop Tchagha







