Après une vidéo jugée insensible au sujet des manifestations postélectorales au Cameroun, la comédienne Diane Nama s’est attiré un flot de critiques. Accusée de se moquer de la douleur des victimes, elle a fini par supprimer sa publication et présenter des excuses officielles.
Dans une vidéo postée sur Facebook, Diane Nama disait en mimant une scène de deuil : « Moi, au deuil des gens qui vont manifester. Plus de décès stupides, s’il vous plaît. 43 ans ne nous ont pas tués, 7 ans ne vont pas nous achever. »
Une sortie qui a déclenché une véritable tempête médiatique. Alors que le pays traverse une phase sensible marquée par des contestations populaires et des violences, ces propos ont été perçus comme du mépris envers les manifestants et les victimes.

Des réactions en cascade
Sur les réseaux sociaux, les critiques fusent :
Coach ThierryPat écrit : « Elle ne s’excuse pas parce qu’elle a compris, elle s’excuse pour redorer son image. »
Le média CamerBuzz commente pour sa part : « L’artiste danse et se réjouit au deuil des victimes de la crise. »
Ces réactions traduisent un large sentiment de déception, voire de trahison, exprimé par plusieurs internautes qui estimaient jusqu’ici que Diane Nama faisait partie des voix influentes positives de la jeunesse camerounaise.
Des excuses qui peinent à calmer les esprits
Face à la pression et à la tournure prise par l’affaire, Diane Nama a supprimé sa vidéo et publié un message d’excuses, se désolidarisant de toute promotion de violence. « Je tiens à être très claire : je ne promeus en aucun cas la violence. Ma publication a été sortie de son contexte et certains passages ont pu être mal interprétés. »

Elle en profite pour présenter ses excuses à son partenaire LemFi, dont le logo apparaissait dans la vidéo, affirmant que la marque n’a aucun lien avec ses opinions.
Elle conclut en appelant au dialogue, à la compréhension et à la bienveillance : « Nous sommes une même famille, portée par l’amour de notre pays et le respect des autres. »
Malgré ses excuses, beaucoup doutent de la sincérité de sa démarche. Ce scandale soulève une fois de plus la responsabilité des influenceurs dans le traitement de sujets sensibles.
Quand l’humour touche à la douleur collective, l’impact peut être ravageur. Dans un contexte aussi tendu que celui du Cameroun postélections, chaque mot public peut devenir un symbole… ou une erreur difficile à réparer.
Japhet Mbakop Tchagha






