Après l’éviction de Marc Brys, c’est le duo David Pagou – Martin Ntoungou Mpile qui est chargé de diriger l’équipe nationale du Cameroun à la CAN 2025. La FECAFOOT renouvelle sa confiance aux entraîneurs locaux. Bon ou mauvais choix ?
Sur la sellette depuis la non-qualification pour le Mondial 2026, Marc Brys a été officiellement limogé après 18 mois passés à la tête de l’encadrement technique de l’équipe nationale du Cameroun. Séparé du Belge, le comité d’urgence de la Fédération camerounaise de football n’est pas allé chercher loin puisque le dévolu a été jeté sur le tandem David Pagou – Martin Ntoungou Mpile, antérieurement adjoint.

À dix-neuf jours du début de la CAN, plusieurs interrogations se posent sur ce bouleversement au niveau du staff technique : est-ce que ces entraîneurs nationaux auront la capacité à diriger au mieux les Lions Indomptables à cette compétition à fort enjeu ? Comme élément de réponse, il faut interpeller l’histoire.
Démarrons avec le plus récent : Rigobert Song, choisi par la FECAFOOT en mars 2022 pour remplacer le Portugais António Conceição, prolongé par le ministère des Sports et de l’Éducation physique après une troisième place du Cameroun à la Coupe d’Afrique à domicile. L’ancien défenseur emblématique a la lourde tâche, à l’époque, de qualifier l’équipe nationale pour le Mondial au Qatar à peine deux semaines après sa nomination. Mais pour cela, il faut venir à bout de l’Algérie, revancharde après la CAN manquée et surtout invaincue à Blida depuis plusieurs années. Dans la lancée de leur Coupe d’Afrique et guidés par le « hemle » de leur sélectionneur, les Lions s’imposent en Algérie au match retour (2-1) après avoir perdu à domicile (1-0) et valident leur ticket pour la Coupe du monde, qui va malheureusement s’arrêter au premier tour.
Vingt ans en arrière, l’équipe nationale du Cameroun, au sommet du football africain après son succès à la CAN 2000, doit confirmer à l’échelle mondiale avec sa sélection espoir aux JO de la même année. Si la qualification est à mettre au crédit de la paire Engelbert Mbarga et Martin Ntoungou Mpile, c’est Jean-Paul Akono, nommé quelques mois plus tôt par le ministère des Sports, qui sera la grande star au niveau du staff puisqu’il est le sélectionneur des moins de 23 ans du Cameroun, vainqueurs à la surprise générale de la médaille d’or à Sydney face à l’Espagne. Une grosse performance dans l’histoire du football camerounais, un des exploits retentissants à l’échelle mondiale.
Une réussite qui n’a pas souri, dans les années 1990, à Jean Manga Onguéné, patron de l’encadrement technique d’un Cameroun éliminé en quart de finale de la CAN 1998 après avoir terminé premier de son groupe. Même scénario difficile pour Jules Frédéric Nyongha, sélectionneur local des Lions Indomptables, qui sont éliminés au premier tour de la Coupe d’Afrique des Nations 1996 en Afrique du Sud.
ABEL LONGA







