La Fédération camerounaise de football a limogé lundi dernier Marc Brys. L’entraîneur belge, qui avait été imposé par le Ministère des Sports et de l’Éducation physique, n’a pas été informé de son éviction.
« Je ne démissionne pas. Mon contrat, c’est avec le ministre et il court jusqu’en septembre de l’année prochaine. C’est un contrat avec le ministre, et il ne m’a pas renvoyé », tels sont les propos fermes de Marc Brys tenus il y a quelques heures au sujet de son licenciement prononcé lundi par le comité d’urgence de la Fédération camerounaise de football. Une décision qu’il avait jugée « illégale », d’autant plus que le principal concerné a affirmé ne pas avoir reçu de courrier officiel en rapport avec ce licenciement. Par ailleurs, la FECAFOOT n’a jamais signé le contrat de Marc Brys, prétextant ne pas avoir été impliquée dans le recrutement du coach belge malgré sa compétence réglementaire. Parle-t-on de licenciement abusif ? Peut-il y avoir des conséquences sur un plan juridique ?
Maître Alain Nguini, avocat au barreau du Cameroun, a tenté de répondre à la question : «Il n’y a pas de mise à disposition du ministre des Sports. Il y a le décret de 2014 et la convention de 2015 qui règlent les rapports entre la FECAFOOT et le ministère. Et il faut comprendre un élément essentiel : en matière de football, l’État du Cameroun donne à la FIFA une parcelle de sa souveraineté ; c’est la convention de 1962 qui le stipule. À partir de ce moment, la Fédération devient certes une structure privée à qui le gouvernement camerounais a instruit une mission de service public. En conclusion, pour la FIFA, quand la Fédération décide, c’est l’État qui décide. Il n’y a donc pas de mise à disposition ni de potentiel licenciement abusif, car les statuts internationaux sont au-dessus des lois nationales.»
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Rappelons que la Fédération, à travers son comité d’urgence, a pris de manière légitime la décision de limoger Marc Brys au regard de onze manquements professionnels qui ont malheureusement contribué à la non-qualification de l’équipe nationale du Cameroun à la Coupe du monde 2026. Par ailleurs, Mouelle Kombi, ministre des Sports et de l’Éducation physique et principal signataire du contrat de Marc Brys, ne s’est toujours pas exprimé sur cette nouvelle actualité autour des Lions Indomptables, à un peu plus de deux semaines de la CAN au Maroc.
ABEL LONGA







