À Luanda, les Lions indomptables de la balle orange ont terminé la phase de poules de l’Afrobasket 2025 avec un bilan honorable : deux victoires et une défaite. Une performance qui leur permet de rester en course pour les quarts de finale, mais qui révèle aussi des marges de progression avant le barrage décisif de ce mardi face à la République démocratique du Congo.
Dès leur entrée dans la compétition, les hommes d’Alfred Aboya ont frappé un grand coup. Opposés à la Tunisie, double championne en titre, les Camerounais ont dominé la rencontre 86 à 65. Portés par un Williams Narace intenable, auteur de 20 points, et un Yves Missi solide dans la raquette, les Lions ont surpris le tenant du titre et envoyé un signal fort au reste du continent.
Le second match, face à Madagascar, a été plus laborieux. Longtemps accrochés, les Lions ont dû s’employer pour arracher la victoire 80 à 77 grâce à l’adresse de Jeremiah Hill et à la lucidité de Fabian Ateba dans les ultimes minutes. Une victoire au forceps, mais qui a confirmé la capacité de cette équipe à tenir dans la difficulté.
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Le troisième rendez-vous, contre le Nigeria, a en revanche mis en lumière certaines faiblesses. Dominateurs au rebond, les Nigérians ont pris l’avantage grâce à leur adresse extérieure, inscrivant quinze tirs primés. Malgré un double-double d’Yves Missi et les 19 points de Fabian Ateba, le Cameroun s’est incliné 99 à 90. Une défaite qui a révélé deux manquements majeurs : une défense encore trop perméable sur les tirs à longue distance et une gestion approximative des fins de match.
Au-delà des résultats, plusieurs joueurs se sont distingués dans cette phase de poules. Williams Narace, décisif face à la Tunisie, Yves Missi, qui impose déjà sa puissance pour son premier Afrobasket, ou encore Jeremiah Hill, véritable maître à jouer malgré une alerte physique face au Nigeria. Autour d’eux, Fabian Ateba et l’ensemble du collectif ont montré des signes encourageants, mais aussi une certaine dépendance aux individualités.
Ce mardi, face aux Léopards de la RDC, les hommes d’Alfred Aboya jouent gros. Une victoire ouvrirait la porte des quarts de finale, un stade que les Lions indomptables n’ont plus atteint depuis 2009. Pour y parvenir, Alfred Aboya devra corriger les errements défensifs et trouver plus de solutions offensives en sortie de banc. Car si la motivation et le talent sont bien là, seule une performance collective aboutie pourra permettre aux Lions indomptables de franchir ce nouveau cap.
WILFRIED NGOMSEU