Après une saison mouvementée à Old Trafford, André Onana a choisi de tourner la page Premier League. Direction la Turquie et Trabzonspor, un club ambitieux qui pourrait révéler une nouvelle facette du gardien camerounais. Un choix surprenant qui fait débat : recul tactique ou opportunité à saisir pour redonner des couleurs à sa carrière ?
André Onana n’a pas mis longtemps à faire parler de lui cet été. Alors que beaucoup attendaient une nouvelle bataille pour s’imposer sous les projecteurs flamboyants de la Premier League, le portier camerounais a surpris le marché en optant pour Trabzonspor, en Super Lig turque. Ce départ sonne comme un véritable coup de théâtre dans la carrière de ce gardien au profil international déjà bien affirmé.
Onana, recruté à prix d’or par Manchester United, avait débarqué en Angleterre avec l’étiquette prometteuse d’un numéro un capable de stabiliser les cages des Red Devils. Mais la réalité a été plus dure, entre critiques assassines, bad buzz sur les réseaux sociaux et une pression constante dans un club historique leur demandant la lune. Résultat : une saison en dents de scie, où le Camerounais a alterné entre éclairs de brillance et moments de doute.
Le choix de la Turquie peut donc apparaître pour les puristes comme un pas en arrière, un exil loin des ligues majeures qui ne comptent pas dans les radars des plus grands clubs européens. Cependant, le championnat turc est loin d’être anecdotique. Trabzonspor est un club avec une forte identité, une puissance locale qui n’a rien à envier aux cadors en termes d’ambitions. C’est aussi une plateforme où Onana pourra retrouver du temps de jeu, une sérénité psychologique et, surtout, déverrouiller son potentiel sans la pression omniprésente de Manchester.
Pour un joueur de sa trempe, cette étape pourrait donc être la planche de salut, une manière de rebondir et de calmer les critiques. Chez les supporters turcs, l’arrivée d’un gardien avec un tel CV est accueillie avec enthousiasme, et beaucoup voient déjà en lui le rempart qui peut faire la différence dans la quête d’un titre national, voire au-delà.
Pour Onana, la réussite dans ce nouveau challenge dépendra de sa capacité à s’adapter à un nouveau football, à s’imposer comme leader dans un groupe différent et à gérer la transition culturelle et sportive. Ce pari peut se révéler gagnant et relancer sa carrière vers d’autres horizons, ou bien s’apparenter à une baisse de régime si l’expérience ne tourne pas comme prévu.
En tout cas, ce transfert est un signe clair dans un marché en constante évolution : les trajectoires des joueurs ne suivent plus forcément les chemins traditionnels. Onana invite à repenser les parcours et à comprendre que, parfois, un changement d’air dans un championnat moins médiatisé peut être le tremplin idéal pour revenir plus fort.
Avec Trabzonspor, le Camerounais aura une carte à jouer. Reste à voir s’il saisira cette chance pour écrire un nouveau chapitre moins tumultueux mais tout aussi passionnant de sa carrière.
Inès Kouna Nomo