Awards des Médias: honneur aux femmes

La cérémonie de récompenses a eu lieu le 19 avril dernier, et parmi les lauréats, Laurentine Assiga a été récompensée pour sa “carrière exceptionnelle dédiée à la promotion et à la valorisation de la fiction télévisée, du cinéma et de la culture camerounaise”, et Clarence Yongo Yongo, prix Martinez Zogo 2024.

Manu NKAMA

“C’est le prix de toute une communauté, celle des professionnels de l’information culturelle”, a affirmé la femme de médias lors de la remise officielle de cette saison des ADM prévue dès 14 h, à Canal Olympia Douala à Bessengue. Ce prix d’honneur est une belle reconnaissance pour cette ambassadrice de la culture camerounaise, une distinction qui vient saluer une carrière exceptionnelle dédiée à la promotion et à la valorisation de la fiction télévisée, du cinéma et de la culture camerounaise.

Depuis plus de deux décennies, Laurentine Assiga s’est imposée comme une figure incontournable de la scène médiatique culturelle nationale et internationale. 25 ans de carrière, 25 ans à porter la culture et le cinéma camerounais, 25 ans à faire rayonner le pays sur le plan international : elle est aujourd’hui une véritable ambassadrice de l’art et de la culture camerounaise.

Son parcours débute dans les années 2000 au journal Mutations, avant de se poursuivre à la revue Agora Francophone Internationale (AFI). Il prend toute son ampleur au sein de la Société de Presse et d’Édition du Cameroun (SOPECAM), où elle occupe la fonction stratégique de coordonnatrice du service des magazines : le mensuel NYANGA, et l’hebdomadaire WEEK-ENDS SPORTS ET LOISIRS, tout en contribuant activement à la rubrique culture du Cameroon Tribune.

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Animée par le désir constant de faire rayonner la culture camerounaise, elle fonde le Réseau des Journalistes Culturels du Cameroun (RJ2C). À travers ce réseau, elle initie dès 2020 deux projets majeurs : le GRAND PRIX FRANCOPHILIE DES MÉDIAS et le CONCOURS DU JEUNE ESPOIR JOURNALISTE, devenu un véritable tremplin pour les journalistes culturels. Elle fait également partie des rares journalistes camerounais à couvrir jusqu’à aujourd’hui le Festival de Cannes, prestigieux rendez-vous du cinéma mondial. Par sa constance, son professionnalisme et son engagement, elle s’est affirmée comme l’une des voix les plus respectées du journalisme culturel au Cameroun, d’où ce prix honorifique.

De l’autre côté, une autre femme d’envergure : la journaliste Clarence Yongo, récompensée pour son courage et sa détermination dans la promotion des droits des femmes et des filles au Cameroun, à travers son web média Griote. Le Prix Martinez Zogo 2024, décerné par Médiatude à l’occasion de la saison 8 des Awards Médias, lui a été attribué à la suite d’un sondage réalisé auprès des professionnels des médias. Il récompense une femme de médias qui, par son travail, incarne les valeurs de courage, de liberté et de défense des droits humains, des qualités que Clarence Yongo incarne pleinement, selon Médiatude, notamment à travers son combat acharné contre les violences basées sur le genre.

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Clarence Yongo s’impose depuis plusieurs années comme une figure de proue de la lutte contre le féminicide et les violences faites aux femmes et aux enfants. En 2024, elle s’est illustrée par son implication dans la production de statistiques sur les meurtres de femmes au Cameroun, devenant une référence sur ces questions. Son expertise et son militantisme lui ont d’ailleurs valu d’être choisie comme principale intervenante lors du lancement national des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, en présence de la ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille.

À l’international, elle est invitée à s’exprimer lors d’une réunion de haut niveau organisée par l’UNFPA à New York, sur le thème des féminicides. Au-delà des chiffres et des plaidoyers, Clarence Yongo est sur le terrain. Elle accompagne les femmes et les jeunes filles victimes de violences, milite contre les crimes conjugaux, les crimes rituels, les matricides, mais aussi pour une société plus juste et équitable. Ancienne journaliste de Canal 2, elle est reconnue pour son engagement sans concession, même au péril de sa propre sécurité.

Ce prix est non seulement une reconnaissance, mais aussi un encouragement qui va la motiver à continuer à enquêter et à sensibiliser sur les inégalités, afin de construire un plaidoyer solide en faveur d’une société plus équitable pour les femmes, les enfants et les hommes.