Le ton est donné. Jean Baptiste Bisseck a levé le voile ce samedi 19 octobre sur la liste des 25 Lionnes Indomptables convoquées pour la double confrontation face à l’Algérie, ultime étape des qualifications pour la CAN féminine Maroc 2026. Deux rendez-vous couperets : le 23 octobre à Oran et le 28 octobre au stade de la Réunification de Douala, où les Lionnes comptent bien rugir à domicile.
Dans cette cuvée, on retrouve sans surprise Gabrielle Aboudi Onguéné, capitaine et âme du vestiaire, auréolée de son récent sacre avec le SK Moscou. Autour d’elle, une ossature solide et rajeunie, savante mélange entre expérience et fraîcheur, pensée pour redonner du mordant à une équipe qui veut effacer le souvenir amer de son élimination face au Kenya lors du dernier tour.
Le groupe affiche une profondeur de banc intéressante : une charnière centrale compacte avec des figures telque Voulania Dabda Claudia de Al Hilal en Arabie saoudite et Colette Ndzana Fegue Dijon Fc en France, des latérales capables de provoquer sur les couloirs comme Falonne Meffometou du Fc Fleury 91 en France, Esther Mayi Kith de Urawa Reds Diamond au Japon et Mireille Tchengang du Racing Union Letzebuerg au Luxembourg, et un milieu à la fois travailleur et créatif, véritable poumon du jeu avec des joueuses cadre à l’instar de Monique Ngock de Fleury 91 en France, Toko Njoya Achta du Real Madrid en Espagne et Naomi Ndjoah Eto de Sassuolo en Italie.
Devant, la ligne offensive, Jean Baptiste Bisseck mise sur la vivacité et la percussion, avec plusieurs profils comme Lamine Mana Changchun Dazhong en Chine, Ajara Nchout Njoya de Al Qadsiah en Arabie Saoudite et Raissa Mbappe Etoundi du Real Oviedo en Espagne capables de créer le déséquilibre dans les 30 derniers mètres.
Bisseck a visiblement opté pour un groupe cohérent, discipliné tactiquement, avec une ligne directrice claire : intensité, transitions rapides et efficacité dans la zone de vérité. L’objectif est limpide de remettre le Cameroun sur la carte du football féminin africain.
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À Oran, il faudra gérer la pression d’une équipe algérienne joueuse, très à l’aise techniquement sur ses terres. Mais le véritable bras de fer se jouera à Douala, là où la ferveur populaire promet de pousser les Lionnes vers une qualification qui, au-delà d’un simple ticket pour la CAN, symboliserait le retour d’une nation en quête de sa grandeur.
Les Lionnes savent que chaque duel, chaque interception et chaque frappe devront compter. Car au bout du souffle et de la sueur, c’est une renaissance collective qu’elles espèrent célébrer celle d’un Cameroun conquérant, déterminé à rugir de nouveau sur le continent.
WILFRIED NGOMSEU