La belle épopée des Lions indomptables s’est brisée ce samedi soir sur le parquet bouillant de Luanda. Au terme d’une demi-finale suffocante, les poulains d’Alfred Aboya ont été renversés par les Palancas Negras d’Angola (74-73). Un match qui restera comme l’un des plus intenses de ce tournoi, disputé coup pour coup jusqu’aux ultimes possessions.
D’entrée, le Cameroun a imposé son rythme. Portés par un Fabien Ateba très inspiré, les Lions ont contrôlé le tempo, dominant le premier et le troisième quart-temps grâce à une circulation de balle fluide et une défense compacte en zone. Mais l’Angola, poussé par un public incandescent, a trouvé les ressources pour recoller dans le money time. L’action décisive est intervenue dans les dernières secondes : une faute contestée, jugée « imaginaire » par plusieurs observateurs, a offert aux locaux l’opportunité d’arracher la victoire sur la ligne des lancers francs.
Lire aussi : Afrobasket Messieurs 2025 : Cameroun vs Angola, des souvenirs à raviver
Côté performances individuelles, le Cameroun a affiché une densité remarquable. Fabien Ateba, véritable métronome offensif, a terminé meilleur scoreur avec 14 points, bien aidé par les drives tranchants de Jordan Bayeye (12 pts). Dans la raquette, Yves Missi a encore une fois confirmé son statut de star NBA en devenir : impact défensif colossal, multiples interceptions et une intensité physique qui a perturbé le jeu intérieur angolais. Véritable rim protector, il a été une barrière quasi infranchissable dans la peinture.
L’analyse statistique souligne l’extrême équilibre du match :
-
Les deux équipes terminent avec 40 rebonds chacune, le Cameroun dominant sur le secteur défensif (29 contre 26).
-
L’Angola a fait la différence par son adresse au tir (41 % contre 38 %) et son efficacité à trois points (31 % contre 29 %).
-
Les Lions, eux, peuvent s’enorgueillir de leur maîtrise sur la ligne des lancers francs : 80 % de réussite, contre seulement 52,9 % pour les Palancas Negras.
Au-delà du résultat, c’est la maturité collective des Lions qui impressionne : intensité défensive, transition rapide, alternance entre jeu extérieur et fixation dans la raquette… autant de signes qui témoignent d’une équipe en pleine progression sur la scène continentale.
Ce revers douloureux n’efface en rien le parcours héroïque du Cameroun, qui disputera dimanche une « petite finale » électrique face au Sénégal. Un duel de Lions, pour aller chercher une médaille de bronze qui aurait valeur de consécration.
WILFRIED NGOMSEU