Le 12 mars 2025, l’Institut Français du Cameroun à Douala a ouvert ses portes au public pour accueillir la première édition de CinéZik, un événement inédit fusionnant cinéma et musique. Initié par l’artiste comédienne et musicienne Joys Sa’a et la réalisatrice et actrice Aïssatou Njayou, ce spectacle a offert une immersion artistique exceptionnelle, captivant les spectateurs dès les premiers instants.
Elsa Daniele Monti
Dès 19 heures, le public a été transporté dans un univers sonore unique avec une prestation live de Joys Sa’a. L’artiste a interprété plusieurs titres de son dernier EP Kwanti, entièrement chantés en langue Yemba (Ouest Cameroun). À travers des chansons explorant des thèmes comme l’amour, le pardon, le partage, la déception et le chagrin, sa voix majestueuse et son interprétation vibrante ont ému et émerveillé l’audience.
Après cette prestation musicale envoûtante, place au septième art avec la projection du court-métrage Ngoungouré, réalisé par Aïssatou Njayou. Lauréat du prix Dix jours pour un film aux Écrans Noirs 2023, ce film retrace l’histoire palpitante de Ngoungouré, une princesse qui, le temps d’un court règne de 30 minutes, rétablit l’ordre de succession au sein du royaume Bamoun. Face au roi Nchare Yen, qui s’est emparé illégalement du pouvoir destiné à son fils Nsangou, elle mène un combat acharné contre l’injustice et triomphe, malgré les puissants fétiches protecteurs de son adversaire.
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À l’issue de cette projection, Joys Sa’a est remontée sur scène pour une nouvelle performance musicale, qui a encore une fois ravi le public. Enfin, la soirée s’est clôturée avec la projection d’un second court-métrage d’Aïssatou Njayou, un thriller haletant, au suspense intense et à l’esthétique visuelle soignée, qui a tenu le public en haleine jusqu’à la dernière seconde.
Avec un public conquis et des performances d’une grande qualité, la première édition de CinéZik s’est révélée être un véritable succès. L’enthousiasme suscité par cet événement a conduit à sa reprogrammation le samedi 22 mars à l’Institut Français du Cameroun, antenne de Douala, pour permettre aux retardataires d’en profiter également.
Mais l’aventure CinéZik ne s’arrête pas là. Selon les promotrices, le projet s’étendra bientôt à travers tout le Cameroun, avec une attention particulière aux zones rurales, qui auront l’opportunité d’accueillir cette fusion unique de cinéma et de musique.
Une initiative prometteuse qui redéfinit l’expérience culturelle et artistique au Cameroun !
Elsa Daniele Monti