Événement mondialement suivi, la CAN, tous les deux ans, rassemble les plus grandes stars africaines du football, mêlant émotions, exploits sportifs et records légendaires depuis sa création en 1957. Retour sur ces illustres noms restés dans les annales de la compétition continentale.
Démarrons cette série des légendes de la CAN par Samuel Eto’o. L’attaquant camerounais est le meilleur buteur de l’histoire de la compétition, fort de 18 réalisations en 29 apparitions. L’ancien numéro 9 des Lions Indomptables a terminé meilleur buteur des éditions 2006 (5) et 2008 (5) sans toutefois soulever le trophée. Néanmoins, en six participations consécutives (2000, 2002, 2004, 2006, 2008, 2010), Eto’o est double champion d’Afrique en 2000 et 2002. Il inscrit sa dernière réalisation en Coupe d’Afrique le 17 janvier 2010 contre la Zambie en match de poule, pour un succès du Cameroun 3-2 en Angola.

Un grand buteur peut en cacher un autre : Laurent Pokou, avec 14 réalisations, est le dauphin d’Eto’o au classement des meilleurs scoreurs de la CAN. Contrairement au Camerounais, l’Ivoirien ne gagne pas la compétition en quatre participations (1968, 1970, 1974, 1980) mais livre une performance individuelle mémorable en inscrivant quatorze buts en deux éditions, soit douze matchs, dont un quintuplé en 1970 face à l’Éthiopie, un record encore intouchable aujourd’hui. Auteur de 8 buts en 1968 et 6 en 1970, il s’adjuge deux fois la distinction de meilleur buteur. Il ne marquera plus lors des autres éditions ; son record sera égalé puis dépassé par Samuel Eto’o. Laurent Pokou décède en novembre 2016, emportant avec lui une page du football africain.
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Très loin de ces immenses attaquants au niveau des statistiques, Ahmed Hassan est entré dans les annales de la Coupe d’Afrique sur un plan collectif en étant le capitaine du navire égyptien trois fois de suite vainqueur de la compétition entre 2006 et 2010. Le numéro 17 emblématique des Pharaons termine les campagnes 2006 et 2010 comme meilleur joueur. Avec huit participations à la CAN pour huit buts, Ahmed Hassan est le joueur le plus capé de l’histoire de la compétition, une prouesse partagée avec le Camerounais Rigobert Song et le Ghanéen encore en activité André Ayew.

Fils aîné de la légende marseillaise Abedi Pelé, André Ayew ne battra certainement pas le record du plus grand nombre d’apparitions à une phase finale de CAN, la faute à la non-qualification des Black Stars pour l’édition marocaine. Un vrai coup dur, surtout dans la continuité du déclin du Ghana sur le plan continental. En 8 phases finales, André Ayew n’a jamais soulevé le trophée, échouant deux fois en finale : contre l’Égypte en 2010 et la Côte d’Ivoire en 2015. En 34 matchs de Coupe d’Afrique, Ayew a inscrit 10 buts, le classant huitième ex æquo parmi les meilleurs buteurs de l’histoire. Son engagement et sa passion pour la tunique blanche des Black Stars font de lui un mini-mythe de ce tournoi, toujours en activité malgré l’absence de club.
Quand on parle du Nigeria et de son lien avec la CAN, beaucoup se rappellent Rashidi Yekini, Daniel Amokachi ou encore Nwankwo Kanu. Mais celui qui aura vraiment laissé son nom en lettres d’or dans cette messe du football africain s’appelle Stephen Keshi. Solide défenseur en 1994, il permet au Nigeria de soulever la CAN devant la Zambie. Il devient ensuite, en 2013, le sélectionneur qui offre la troisième étoile aux Super Eagles en battant le Burkina Faso en finale. Cette année-là, en Afrique du Sud, Keshi devient seulement la deuxième personnalité, après l’Égyptien Mahmoud El Gohary, à remporter la CAN en tant que joueur puis entraîneur. Celui que l’on surnommait The Big Boss s’est éteint en 2016, à l’âge de 54 ans.







