Il y a encore quelques mois, elle découvrait les rues brûlantes de l’Arizona avec un mélange d’excitation et d’incertitude. Aujourd’hui, Monique Akoa-Makani quitte Phoenix la tête haute, après une première saison WNBA qui restera gravée dans les mémoires. Une saison de tous les défis, de toutes les émotions, et surtout de toutes les promesses.
Dès le camp de pré-saison, la Camerounaise a imposé son empreinte : rigueur, intensité et sang-froid. Dans un effectif pourtant riche en talents, la jeune lionne indomptable s’est taillé une place à la force du poignet. Semaine après semaine, match après match, elle s’est muée en pièce maîtresse du Mercury, jusqu’à devenir la 2e meilleure scoreuse à trois points de l’histoire de la franchise pour une rookie. Une prouesse rare, presque surréaliste.
En 52 matchs disputés, Akoa-Makani a brillé par sa constance :
7,7 points, 2,2 rebonds et 2,7 passes de moyenne sur la saison, avec des pics à 9,2 points et 3,7 passes en playoffs. Des chiffres sobres, mais qui traduisent tout son impact celui d’une joueuse intelligente, patiente, capable de changer le tempo d’un match sans bruit ni éclat inutile. Un leadership silencieux mais redoutablement efficace.
La série finale, perdue 4-0 face à une A’ja Wilson irrésistible, n’a rien enlevé à la magie d’une aventure qui dépasse le sport. Phoenix a trouvé en Monique bien plus qu’une joueuse : une âme, un repère, un symbole.
“On aurait voulu finir autrement, mais chaque minute passée sur le parquet avec mes coéquipières et devant les fans de Phoenix a été un privilège”, confie-t-elle, le regard chargé d’émotion.
“Ce n’est pas la fin, juste un nouveau départ.”
Et c’est bien là que réside la beauté de son histoire. Car au-delà des statistiques et des trophées, Monique Akoa-Makani a prouvé qu’on peut venir de Yaoundé et briller au plus haut niveau du basket mondial. Une première saison comme un manifeste : celui du travail, de la foi et de la persévérance.
La lionne a rugi en WNBA. Et tout laisse penser que la saison prochaine, Phoenix entendra son écho encore plus fort.
WILFRIED NGOMSEU