Face aux difficultés techniques persistantes sur la plateforme FIFA Connect, la Fédération camerounaise de football octroie un délai supplémentaire aux clubs amateurs pour enregistrer leurs licences. Une décision exceptionnelle assortie d’un ultimatum ferme.
Inès KOUNA NOMO
La Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) a annoncé, dans un communiqué officiel rendu public hier, 17 avril, une prorogation inédite de treize jours pour l’enregistrement des licences dans les championnats amateurs. Initialement fixée au 17 avril, l’échéance est reportée au 30 avril 2025 à 23h59, offrant aux clubs un répit pour régulariser leur situation administrative via FIFA Connect, le système dédié à l’homologation des joueurs. La décision fait suite à des problèmes récurrents rencontrés par les clubs dans l’utilisation de la plateforme numérique. Selon la FECAFOOT, une « grande majorité des équipes » peinait à finaliser les démarches en ligne, justifiant ainsi cette tolérance exceptionnelle. Le report concerne exclusivement les championnats amateurs, excluant le Transfer Matching System (TMS), utilisé pour les transferts internationaux.
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L’instance fédérale a martelé qu’aucun nouveau report ne sera accordé au-delà du 30 avril, précisant que les joueurs non licenciés seront exclus des compétitions. En outre, ce délai supplémentaire s’accompagne d’un avertissement sans équivoque : les clubs doivent impérativement respecter les procédures, sous peine de sanctions sportives.
Cette prolongation intervient dans un contexte où la FECAFOOT est régulièrement critiquée pour sa gestion des dossiers administratifs. Les appels à une réforme profonde du football professionnel, inspirée des modèles européens où les ligues gèrent indépendamment les championnats, ressortent des débats en ligne. La rigueur affichée sur les licences pourrait marquer un tournant dans l’assainissement des pratiques, mais aussi révéler les limites structurelles du système actuel. Ce report cible donc une résorption urgente des retards administratifs, tout en soulignant les défis techniques et financiers qui entravent le football camerounais. La FECAFOOT joue ici son crédit, alors que les clubs attendent des solutions pérennes.
Inès KOUNA NOMO