Publiée il y a quelques heures par le magazine, il s’agit d’un palmarès consacré aux étoiles montantes du continent, qui dresse le portrait d’une jeunesse qui construit l’Afrique de demain en s’appuyant sur des valeurs communes : audace, résilience et ingéniosité.
Dans la liste des 30, Salima Jeanne POUMBGA, vidéaste web, influenceuse, vlogueuse française d’origine camerounaise. Elle est connue pour décrypter régulièrement des sujets d’actualité sur les réseaux sociaux, et depuis quelques mois pour recevoir des célébrités du monde dans son émission diffusée sur YouTube, notamment des figures emblématiques de la scène internationale comme l’acteur oscarisé américain Denzel Washington, l’acteur Michael B. Jordan et l’auteur-compositeur-interprète canadien The Weeknd.
« Diplômée d’un Master 2 en droit pénal et sciences criminelles après un parcours scolaire fulgurant (baccalauréat à 15 ans, deux classes sautées), Salima Poumbga, alias “Sally”, débute sa carrière dans les cabinets londoniens avant de réorienter son éloquence vers une autre tribune : celle d’un activisme numérique incarné, puissant et radicalement nécessaire. »
Suivie par près de 700 000 abonnés sur sa chaîne YouTube et plus de 1,3 million d’abonnés sur Instagram, cette juriste de formation explore les enjeux sociaux, identitaires et politiques qui traversent les jeunesses afrodescendantes, avec une parole libre et une approche multidisciplinaire qui marie pédagogie, émotion, humour et rigueur, rares dans le paysage numérique francophone.
C’est surtout avec Motherland, sa minisérie documentaire diffusée sur BrutX, que Sally franchit un cap. Pensée comme une ode à la diversité culturelle africaine, la série l’emmène vivre un mois dans des pays comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou le Cameroun, à la rencontre des habitants et des cultures locales. Un quatrième opus, tourné en République démocratique du Congo, doit paraître prochainement.
Dans la même veine, elle prépare désormais ses premiers projets de fiction, pour raconter l’Afrique autrement. Salima utilise ses plateformes pour aborder des sujets comme la diversité capillaire, la représentation des femmes noires et les discriminations systémiques en France, mais aussi pour valoriser la culture noire.
En quelques mois, Crazy Sally passe d’inconnue à star des réseaux sociaux. Grâce à ses partenariats avec de grandes marques, comme Air France, elle prouve que les influenceuses noires peuvent briller au sommet.
En 2022, elle lance Chez Sally podcast, où elle invite des amis, des experts et d’autres créateurs de contenu à partager leurs expériences. Chaque épisode se veut une dose de bonne humeur, mais aussi une source d’inspiration.
Elle s’investit dans des projets porteurs de messages positifs, en particulier pour les jeunes femmes noires. Son parcours montre qu’il est possible de dépasser les limites imposées par la société et de créer sa propre voie. Son succès repose non seulement sur son charisme ou son humour, mais aussi sur son travail acharné et son désir de faire bouger les lignes.
Être dans ce classement, c’est reconnaître son influence et la positionner comme une jeune femme prometteuse qui agit en faveur de causes nobles. Dans la liste, d’autres jeunes actifs du monde de la culture africaine, notamment la chanteuse sud-africaine TYLA ou encore la nouvelle sensation ivoirienne HIMRA.
Cette nouvelle édition du « Top 30 Under 30 » de Forbes Afrique, créée initialement pour mettre en lumière les visages les plus prometteurs d’Afrique francophone, s’est élargie au fil des éditions, accueillant désormais de brillants esprits venus d’Afrique anglophone.
Cette édition 2025 consacre 30 jeunes leaders âgés de moins de 30 ans, répartis à égalité quasi parfaite entre 14 femmes et 16 hommes.
« Une parité qui n’est pas un symbole, mais un engagement. Car les talents féminins, souvent moins visibles, portent pourtant des projets tout aussi structurants, disruptifs et influents que leurs homologues masculins. Ce classement en fait la démonstration éclatante. »
Les domaines représentés reflètent les priorités du continent : Art & Culture (17 %), Technologie & Digital (17 %), Entrepreneuriat (13 %), Sport & Esport (16 %), Science & Recherche (17 %), Politique & Influence (6 %), Écologie & Environnement (7 %) et Médias & Spectacles vivants (7 %).
Un panorama riche, pluriel, vivant, qui témoigne de la fertilité de la jeunesse africaine dans toutes les sphères d’expression, qu’elles soient économiques, scientifiques, environnementales ou culturelles.
Manu NKAMA