À quelques mois des prochaines élections présidentielles, le fondateur de l’association Camer’aide, qui œuvre pour la promotion du vivre-ensemble, l’engagement citoyen et la lutte contre l’immigration illégale, s’est donné pour mission d’amener les jeunes à s’inscrire sur les listes.
À travers tout le Cameroun, celui qui se considère comme un « soldat du micro », en utilisant sa musique comme un outil de résistance face à l’injustice, a décidé de sillonner les grandes villes du pays pour amener la jeunesse à s’inscrire sur les listes électorales et donner de leur voix pour le changement.
Cette semaine, c’est du côté de l’Ouest Cameroun que s’est déployé Xzafrane avec un message engagé :
« BAFOUSSAM | DSCHANG | BANGANGTÉ ON ARRIVE CETTE SEMAINE. Inscriptions massives sur les listes électorales ; sensibilisation pour la participation massive aux prochaines élections présidentielles ; causeries éducatives ; Rejoignez notre initiative bénévole et travaillons ensemble pour un Cameroun meilleur. »
a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Pour aider les jeunes qui doutent encore à comprendre en quoi cette initiative est importante, une chaîne Telegram a également été créée, car depuis quelques jours, sa page Facebook fait l’objet de signalements, et sa chaîne YouTube a été supprimée pour « l’empêcher de parler », a-t-il déclaré.
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Artiste engagé, Xzafrane utilise sa musique pour dénoncer les injustices sociales et politiques au Cameroun. En 2021, il sort un 2ᵉ album, « Le Cameroun d’abord », un cri d’alarme pour promouvoir une autre vision de son pays, favorable au développement et à la paix. Il y dénonce le tribalisme, le détournement des deniers publics et appelle à un retour aux valeurs morales.
En octobre 2023, il sort « Le Cameroun d’abord vol. 2 », un album de 20 titres qui aborde des thématiques inspirées des réalités quotidiennes, avec des collaborations avec des artistes tels que Kareyce Fotso et Lady Ponce.
Puis en octobre 2024, il sort son 3ᵉ album « Énergies nouvelles », écrit, enregistré, mixé et masterisé en 12 heures, tout cela devant les fans et les médias.
Parmi ses autres titres les plus marquants, « Rentre à la maison, président », sorti en 2024, interpelle directement le président Paul Biya sur son état de santé et appelle à plus de transparence. Ou encore « Quand on va à Joss », où il fait chanter plusieurs personnalités camerounaises pour dénoncer les tares de la société.
De son vrai nom Christian Abessolo, Xzafrane, le rappeur camerounais né le 19 mars 1989 à Mbalmayo, dans la région du Centre, diplômé de l’École supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (ESSTIC), où il obtient un diplôme en information et communication, s’inspire de figures emblématiques du rap telles que Tupac, Eminem, et des artistes camerounais comme Krotal, Valsero et Boudor.
Ainsi donc, il se positionne comme un artiste de la « middle school », à cheval entre la old school et la nouvelle génération, et continue de défendre ses convictions à travers sa musique et ses actions citoyennes.
Après l’Ouest, une nouvelle région est dans son viseur, avec pour objectif principal de continuer de rallier les jeunes.
Manu NKAMA