Cinq ans après, le Paris Saint-Germain va jouer une finale de Ligue des champions. Victorieux hier, mercredi, 2-1 d’Arsenal en demi-finale retour, les Parisiens ont fait parler leur maîtrise sur la double confrontation. Pourtant, l’équipe de Luis Enrique n’était pas promise à un tel parcours.
ABEL LONGA
Un but de Fabián Ruiz et un autre d’Achraf Hakimi, et voilà Paris en finale, le 31 mai prochain contre l’Inter Milan. Les Parisiens ont dominé Arsenal sur la double confrontation des demi-finales : score cumulé 3-1. Paris a dû forcer sa destinée européenne. En effet, le début de campagne est catastrophique, voire une humiliation. Entre septembre et décembre, Paris ne compte que 7 points en phase régulière, avec des défaites amères contre Arsenal, le Bayern à l’extérieur et l’Atlético à domicile.
Le meilleur club français, amorphe et maladroit, se situe au plus bas du tableau, loin de ses homologues Lille, Brest et Monaco. De son côté, Luis Enrique cherche la solution. Le technicien espagnol va jusqu’à bousculer ses cadres comme Dembélé et Donnarumma, parfois laissés sur le banc dans les matchs importants. Mais rien n’y fait, l’issue est toujours la même : le club s’incline et a déjà “dit adieu” au Top 8 fin 2024 (les équipes qualifiées directement pour les huitièmes de finale).
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Janvier 2025, le PSG retrouve la Ligue des champions après avoir rempli les formalités sur le plan national. Face à un vieil ennemi, Manchester City, les Parisiens vont changer le cours de leur destin en C1. Dans cette 7e et avant-dernière journée cruciale de phase de ligue, les deux formations sont conscientes que le faux pas est interdit. Après un triste 0-0 à la pause, ce sont les Citizens qui prennent les devants en seconde période : Grealish puis Haaland permettent à City de mener 2-0. Mais la réplique parisienne est immédiate grâce à Dembélé et Barcola. Battus dans tous les domaines, les Skyblues tombent définitivement sur les buts des Portugais João Neves et Gonçalo Ramos : 4-2, Paris s’impose.
8e et ultime journée : libérée par la victoire précédente, l’équipe parisienne surclasse Stuttgart en Allemagne 4-1 grâce à un Ousmane Dembélé triple buteur, qui confirme la place de son club dans le top 24 de la compétition, synonyme de seizièmes de finale. Chanceux, le PSG évite les gros comme le Real et le Bayern, et tire Brest pour ce stade dans une opposition franco-française. Sans pitié et en quête de certitudes dans sa nouvelle approche tactique, les Parisiens infligent un violent 10-1 aux Brestois sur les deux matchs, restaurant ainsi une certaine hiérarchie. Individuellement, Paris avance avec son nouvel homme fort, Ousmane Dembélé, auteur de 6 buts sur les quatre derniers matchs avant les huitièmes de finale.
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Là, le niveau monte d’un cran et le PSG doit venir à bout de Liverpool, meilleur club de la phase régulière. Ce 5 mars 2025, au Parc des Princes, les Parisiens jouent la partition parfaite — enfin, presque, car sur une des rares contre-attaques des Reds, Harvey Elliott claque un but et Liverpool l’emporte 0-1 en France. À Anfield, les Parisiens s’en remettent encore à Dembélé afin de rattraper leur retard. Puis vient Gianluigi Donnarumma, à la séance des tirs au but, qui sort deux penalties. Le PSG, au mental d’acier, se joint au rendez-vous des quarts de finale et bis repetita : c’est Aston Villa qui se présente, un autre opposant anglais.
Et comme contre Liverpool, les hommes d’Enrique étalent leur meilleur football à l’aller, avec un succès au finish 3-1 malgré avoir concédé l’ouverture du score. À Villa, les Parisiens se font peur mais sont résilients. Grâce à un immense Donnarumma, auteur de cinq arrêts décisifs, il permet à son écurie de se qualifier tout en évitant une désillusion à l’anglaise (3-1 à l’aller, 3-2 au retour).
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Avril : c’est dans un costume de néo-champion de France que le Paris Saint-Germain affronte Arsenal en demi. Et comme par hasard, l’adversaire est britannique. Paris veut prendre sa revanche sur le douloureux 2-0 d’octobre 2024. Le message est passé. Dans une rencontre maîtrisée, Dembélé offre une victoire prépondérante à l’extérieur au PSG. Le retour dans la capitale appartient à l’histoire. Une histoire qui devra avoir un dénouement plus heureux que celle de 2020, le 31 mai prochain, pour le Paris Saint-Germain confronté à l’Inter Milan dans une nouvelle opposition de style — une dernière bataille avant de monter sur le trône européen pour la première fois.
Le PSG, cette saison 2024-2025, c’est 33 buts inscrits pour le moment, dont 19 en phase à élimination directe. Défensivement, les coéquipiers du capitaine Marquinhos ont pris 7 buts entre février et début mai — c’est un de moins que sur la première partie de compétition. Luis Enrique, pris à partie par la presse, a réussi mois après mois à façonner une équipe prête à tutoyer les sommets à Munich.
ABEL LONGA
