Dès leur arrivée au Maroc, le climat était électrique pour les Lionnes Indomptables U17. Préparées pour la Coupe du Monde, les jeunes Camerounaises se retrouvent plongées dans une crise inattendue : la suspension de leur entraîneur Joseph Ndoko et de son staff, annoncée quelques heures avant leur départ, a bouleversé la délégation.
Dans une vidéo devenue virale, les joueuses ont exprimé leur détresse avec une franchise troublante : « cœur meurtri », « brisées », « trop de frustrations », Elles appellent au retour de leur staff, qualifié de « famille » après plus d’un an de travail intense.
Sur le plan sportif, cette tourmente a des conséquences immédiates. Les sessions de pressing, relances rapides, combinaisons offensives et défense en ligne sont compromises par un manque de confiance et de cohésion. Le remplacement urgent de Joseph Ndoko par Mike Ndoumou se heurte au rejet du groupe, fragilisant la préparation tactique et mentale avant le match inaugural contre les Pays-Bas.
La fédération camerounaise, confrontée à un choix délicat, doit décider : maintenir la suspension et risquer l’effondrement sportif, ou céder et créer un précédent disciplinaire. Dans les deux cas, l’image du football féminin camerounais est mise à l’épreuve.
À quelques jours de l’entrée en lice du Cameroun, les Lionnes U17 sont au cœur d’un test bien plus stratégique que tactique : réussiront-elles à retrouver la confiance et la cohésion nécessaires pour défendre leurs couleurs sur la scène mondiale ? La réponse se jouera sur le terrain, mais aussi dans la capacité des adultes à restaurer un climat favorable à la performance.
WILFRIED NGOMSEU
