Après des mois de silence, d’isolement et de controverse, Lydol, figure majeure du slam camerounais, signe son retour loin de son pays natal avec un concert à Montréal, le 31 octobre prochain. Elle partagera avec ses fans son projet Élixir. Un événement qui promet d’être bien plus qu’une performance artistique voire une renaissance ?
Tout commence en mai dernier, lorsqu’un drame frappe l’artiste de plein fouet : son père, Dagobert Mwafo est inculpé pour l’assassinat du petit Mathis, un garçon de 6 ans dans la ville de Yaoundé. La nouvelle provoque alors une onde de choc dans l’opinion publique. Très vite, Lydol sa fille, devient la cible d’un rejet massif, bien qu’elle n’ait été mêlée à l’affaire. Les réseaux sociaux s’enflamment, les critiques pleuvent.
Son concert initialement prévu le 23 Mai 2025 au palais des congrès de Yaoundé s’est vu être annulé. Elle qui devait célébrer ses 15 ans de carrière avec son public natal et le début de sa tournée “Escales”.
Face à cette hostilité, l’artiste choisit de quitter le Cameroun, loin des préjugés, mais condamnant l’acte commit par son géniteur. « Je ne saurais cautionner un acte aussi odieux », clame-t-elle.
Des mois s’écoulent, l’artiste est loin des réseaux sociaux, loin de son public, loin de ses fans. 02 juillet, elle réapparaît, sans ses « looks » flamboyants : elle est rasée. Malgré son humilité, son public garde toujours en mémoire l’acte qu’a commis son papa. Elle ne se cloître plus, elle s’affirme, « j’ai décidé de vivre » publie t’elle le 14 septembre sur sa page Facebook et revient peu à peu sur la scène.
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Le 31 octobre prochain,Lydol montera sur la scène du mythique Club Balattou à Montréal pour présenter Élixir, son nouveau projet. Un concert annoncé comme explosif et riche en couleurs, où poésie, musique et émotions se mêleront.
Ce rendez-vous marque-t-il le retour définitif de la slameuse sur le devant de la scène ? Une chose est sûre : Lydol semble prête à reprendre le fil de son rêve, à partager à nouveau ses textes, et surtout, à transformer la douleur en art.
Japhet Mbakop Tchagha