Le corps arbitral a une nouvelle fois été sujet à polémique lors du dernier week-end de championnat. Certains entraîneurs, lésés par cette situation, se sont plaints en public.
Abel Longa
Dimanche dernier, lors de la vingtième journée de championnat MTN ÉLITE ONE, Victoria United recevait PWD de Bamenda à Limbé. Le champion en titre s’est imposé 2-0 grâce à des réalisations de Bill Diboto sur penalty et de Ryan Tetego. Cependant, au sortir de cette rencontre, le fait marquant reste la sortie de David Pagou, coach de PWD, très critique envers l’arbitrage, notamment à propos du penalty concédé en première mi-temps :
« Non, non, je ne peux pas apprécier Opopo. Il n’y a pas penalty, on siffle penalty, ils marquent, ils jubilent. Moi, j’ai honte pour eux, c’est la honte, ce n’est pas normal. On ne peut pas, pendant toute une semaine, préparer un match pour produire du jeu, et en fin de semaine, on se dit que les gars vont reproduire ce qu’on a fait à l’entraînement. Les arbitres sont là pour nous permettre de jouer. Ils ne nous ont pas permis de jouer le match et je ne peux pas dire qu’Opopo est une bonne équipe, parce qu’au vu du spectacle qu’on a produit, ce sont les arbitres qui font qu’Opopo gagne les matchs. Donc, je ne peux pas dire qu’Opopo est une bonne équipe. »
Dans la même journée du dimanche 20 avril, le Canon tombait (2-0) à Douala dans le Classico contre Dynamo. Une défaite attribuée à l’arbitrage selon le coach de l’époque, Olivier Nankam, limogé hier par l’administration des Mekok Megonda.
Autre club mythique mécontent de l’arbitrage cette saison : Bamboutos de Mbouda. Le club estime être la cible d’une cabale, où les officiels sabotent les résultats du représentant de l’Ouest. Une des raisons pour lesquelles Bamboutos a communiqué sur son retrait du championnat. Rappelons que les Mangwa Boys occupent aujourd’hui la zone de relégation et n’ont plus gagné de rencontre depuis la mi-février.
Parlant de désistement, le cas de Djiko FC de Bandjoun est un autre exemple. Le club du président Feutcheu, mécontent d’une décision des hommes en noir durant la rencontre AS FAP vs Djiko il y a quelques semaines, a aujourd’hui déclaré forfait pour la suite du championnat Élite Two.
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Dans un contexte où les arbitres sont en mode grève à cause des primes impayées, la suite et fin de la vingtième journée est prévue pour les mercredi 23 et jeudi 24 avril. Quelles peuvent être les raisons de cette atmosphère hostile autour des arbitres ? Les journalistes sportifs du territoire national ont des avis divers.
Casimir Wandhzi, journaliste à Radio Sport Info, interpelle les instances supérieures : « La Commission d’homologation et de discipline et la Commission centrale des arbitres doivent se pencher sur ce cas, car nous tendons vers la fin du championnat et les enjeux sont immenses. Il y a beaucoup d’émotions dans les stades, donc il faut empêcher la situation de s’enliser. »
À côté du présentateur de l’émission Expert Foot, Mirabeau Mahop, journaliste à Canal 2 International, pointe le niveau de compétence des officiels : « Si notre championnat était médiatisé, les gens pourraient juger le vrai niveau de nos arbitres, car ces derniers, soyons sincères, ne sont pas bons. La preuve, c’est que combien d’arbitres camerounais officient dans les compétitions internationales ? C’est rare, car le niveau est bas. »
Selon nos dernières informations, les discussions entre le Collectif national des arbitres et la FECAFOOT seraient au point mort.
Abel Longa