Mis en ligne le 30 mai dernier, Moan Nnam a à nouveau présenté un album à son public : un mélange d’amour et de mélancolie, toujours avec sa touche personnelle : valoriser les langues locales, notamment la sienne, l’ewondo.
15 titres, 15 sonorités différentes, avec chacune une particularité. Oxymore commence par « Eding », et dès les premières notes, les mélomanes se retrouvent embarqués dans une douce mélodie mêlant sensualité et tendresse. Le thème central de l’album est l’amour, savoir se donner et se livrer pour l’être cher.
Vient ensuite « Jamais », qui est une promesse à sa bien-aimée : jamais on ne pourra la retirer de ses bras, jamais il ne la quittera. Un amour éternel, et une de ces chansons douces qui bercent les oreilles, une véritable ode à l’amour.
Le premier featuring du projet arrive à la 3ᵉ chanson : Cysoul ft Gaz Mawete du Congo sur le titre « Moane » : le mélange du lingala et de l’ewondo, de la force et de la vulnérabilité. Le duo s’accorde parfaitement pour donner un mélange harmonieux entre deux voix mielleuses. Les deux artistes, reconnus pour leur sensibilité, ont su harmoniser leurs univers pour offrir cette mélodie.
Le Sénégal est également à l’honneur dans un autre featuring, celui avec Massamba Amadeus, auteur-compositeur et interprète sénégalais, passionné de musique et inspiré par des icônes telles que Youssou N’Dour. C’est sur le titre « Jenifa » que le Sénégal fait entrer ses sonorités, son authenticité, sa douceur et son univers atypique. Le résultat est une symphonie, un tableau d’art qui raconte une histoire de passion.
Le dernier featuring est celui avec Pson du Congo, artiste dont Cysoul avait déjà repris une chanson, notamment son titre « RDV ». Cette fois, c’est sur « Give Me That » que l’artiste congolais ajoute sa singularité et son timbre vocal pour à la fois valoriser la femme et chanter l’amour réciproque. Avec Cysoul, il ne s’agit pas seulement de love, il s’agit d’exprimer son ressenti avec ses mots.
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Dans la catégorie « faire danser jusqu’au bout de la nuit collé-serré avec sa moitié », « Bébé na bébé » est un mélange de soul et de kizomba, une douce lenteur chantée en français et en ewondo, avec des paroles à la Cysoul : savoir parler aux femmes, savoir leur faire comprendre ce qu’elles valent. Il s’agit de l’un des titres les plus appréciés par les mélomanes, qui y retrouvent le Cysoul lover.
Comme dans Éclosion, Cysoul a à nouveau fait un clin d’œil à sa terre avec « Maye Maye ». Le porteur d’une pop ethnique, fusion de mondes en apparence opposés, cherche à unir le moderne à la tradition, les sonorités d’aujourd’hui aux rythmes d’hier, les langues entre elles. Par ailleurs, dans ce titre, c’est le mix entre les Grassfields et les Fang-Beti qui fait toute la beauté de la chose, une fusion dont lui seul a le secret. Deux minutes quarante et une secondes de bonheur.
Intime et universel, Oxymore : Acte I, c’est aussi « My Way », en tête d’affiche de la playlist Afro Mélodie sur Spotify depuis sa sortie, qui reprend quelques mots d’un cantique célèbre du répertoire des chansons religieuses en langue ewondo : « nkul wa long à long », un cri de joie, un chant de grâce et d’extase, un triomphe pour chacune des victoires acquises.
Sont également à déguster sans modération : « Wetam », « Toi et moi », « Je n’ai pas le temps », « Nyango », « Yolo » ou encore « Ze baby ».
Ce projet, c’est bien du Cysoul. Depuis le début de sa carrière, il a sa touche d’originalité. Ses thématiques principales sont l’amour, la sensualité, la spiritualité, et dans Oxymore Act I, il ajoute le doute, la passion et une volonté farouche d’indépendance.
La rédaction de SCN a écouté et recommande : l’album est disponible ici : ruejoss.lnk.to/oxymoreacteI
Manu NKAMA