À seulement 17 ans, Alexandra Djonkou s’impose déjà comme une référence montante du basketball féminin africain. L’intérieure camerounaise (1m89), formée au poste 4 au sein de l’Académie Moungo Zone de Nkongsamba, a marqué les esprits lors du prestigieux camp Basketball Without Borders Africa 2025 organisé par la NBA et la FIBA au Rwanda.
Distinguée par le B.J. Johnson Most Improved Player Award (MIP), Djonkou a été reconnue comme la joueuse ayant affiché la plus forte progression sur l’ensemble du camp – aussi bien dans la lecture du jeu, l’impact physique que la discipline tactique.
Une progression fulgurante
Déjà médaillée de bronze avec le Cameroun lors de l’AfroBasket U18 2024, Alexandra a profité de ce camp de haut niveau pour élever son registre. Ses séances d’entraînement ont mis en évidence une panoplie offensive en expansion :
Jeu au poste bas plus fluide, capable d’enchaîner drop-steps et spin moves avec efficacité.
Mid-range shooting en nette amélioration, offrant une menace constante en pick-and-pop.
Q.I. basket affiné, avec une meilleure capacité à lire les mismatches et punir les défenses en retard.

Impact défensif et mentalité compétitive
Sur le plan défensif, la Camerounaise a démontré une protection de cercle impressionnante grâce à son timing au contre et sa mobilité latérale, lui permettant de switcher sur des extérieures plus rapides. Elle s’est également distinguée par une présence au rebond (offensif et défensif), véritable catalyseur de transitions rapides pour son équipe. Au-delà des statistiques, les encadreurs ont souligné son leadership silencieux, sa réceptivité aux consignes et sa capacité à hausser son niveau de jeu face à l’adversité.
Déjà une référence continentale
Ce trophée de “Most Improved Player” est un signal fort : Alexandra Djonkou n’est pas seulement une promesse, mais déjà une joueuse qui impacte. Avec son profil d’intérieure moderne, capable de courir le parquet, d’écarter le jeu et de défendre sur plusieurs positions, elle incarne la nouvelle génération de basketteuses africaines prêtes à rivaliser avec les standards internationaux.
Pour le Cameroun, qui rêve de bâtir une équipe féminine aussi compétitive que ses homologues nigérianes et maliennes, la trajectoire de Djonkou apparaît comme un symbole d’espoir. Une future Dulcy Fankam Mendjiadeu en devenir, dont le téléchargement semble déjà bien avancé.
WILFRIED NGOMSEU