Il s’est éteint ce vendredi 11 juillet 2025 au petit matin, laissant derrière lui une empreinte indélébile sur le sport national et toute une génération d’athlètes orphelins.
Un réveil brutal pour la famille du handball. Ce matin, la nouvelle est tombée comme un couperet : Ebenezer Longo Mpoupe s’en est allé. Figure emblématique du stade Ngodi, véritable temple du handball à Douala, il était encore, il y a peu, sur les terrains, à distiller conseils et encouragements à ses protégés.
Surnommé affectueusement « Janea » (Chef) par ses pairs, Ebenezer Longo Mpoupe était bien plus qu’un entraîneur. Véritable pilier du handball camerounais, il venait tout juste de terminer le cycle 3 d’entraîneur, et formait déjà les coachs de niveau 1 et 2. Son expertise était reconnue sur tout le territoire, et il avait même pris les rênes de l’équipe nationale U17, contribuant à façonner l’élite de demain.
À la tête du Renaissance Handball Star de Douala, Mpoupe a marqué les esprits par son sens tactique et son engagement sans faille. Toujours à la recherche de la performance, il savait motiver ses troupes, même dans l’adversité. Sa capacité à fédérer, à transmettre la rage de vaincre et l’amour du jeu restera dans les annales du club.
Au-delà des terrains, Ebenezer Longo Mpoupe était aussi une voix familière des émissions sportives à la radio et à la télévision. Il partageait sa passion avec un large public, toujours prompt à défendre les valeurs du sport et à encourager la jeunesse camerounaise à se dépasser.
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La disparition d’Ebenezer Longo Mpoupe marque donc la fin d’une génération. Dernier de sa fratrie, il laisse derrière lui une famille doublement endeuillée en l’espace de deux semaines. Le handball camerounais perd un guide, un formateur, un chef de file. Mais son héritage, lui, continuera de vibrer à chaque rebond de balle sur les parquets de Douala et d’ailleurs.
Inès Kouna Nomo