Dans une vidéo publiée sur son compte Facebook, l’artiste aux millions de vues a souhaité revenir sur le volet sérieux de la politique et sur l’importance de faire le bon choix pour les 7 prochaines années.
À quelques mois de la prochaine élection présidentielle au Cameroun, tous les débats ou presque sont tournés vers ce sujet, et si certaines personnalités culturelles se rallient peu à peu à certains candidats, Ko-C a tenu à prendre position de manière crue, et à parler au nom des artistes de la nouvelle génération.
Citant ses confrères qui, depuis, militent pour la paix — Maalhox, Tzy Panchak, entre autres —, mais aussi ses concerts dans les zones de guerre, notamment le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, il est tout d’abord revenu sur la facilité qu’ont les fans à critiquer les stars, à les fustiger de ne pas assez parler de politique au pays, ou encore de leur silence face à certaines situations.
Dans sa vidéo, Ko-C est revenu sur l’enveloppe de 40 millions remise par des jeunes pour la candidature du président actuel du Cameroun, S. E. Paul Biya, un geste audacieux “mais mal placé” selon lui. Il a affirmé que, depuis sa naissance, il n’a connu qu’un seul président, et a salué la paix qui règne dans le pays, l’hospitalité et la facilité à accueillir les étrangers, mais aussi le minimum dont disposent les Camerounais, notamment l’accès à l’eau potable et à l’électricité dans certaines zones.
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Après ce volet, il a demandé au président de « donner une chance à quelqu’un d’autre car tu as trop travaillé », a-t-il affirmé en bénissant son âge et sa longévité. Il a indiqué qu’il était temps pour le président actuel du Cameroun de se reposer et de passer la main à une autre personne qui va garder « cet adorable pays qu’est le Cameroun ».
« Le peuple pleure, écoutez la voix du peuple », « Rétablir la paix au NOSO, libérer la place pour une autre personne, laisser tes enfants prendre soin de toi » sont les phrases qui sont revenues le plus souvent dans cette intervention, mais aussi des problèmes comme le manque d’emploi, le développement lent du pays contrairement à d’autres, et l’envie des jeunes de quitter le pays à tout prix car les conditions ne sont pas « réunies pour encadrer les jeunes », une décision difficile à accepter car « si tous les jeunes partent, qui va construire le pays ? »
Plus qu’une simple vidéo de prise de position, l’auteur de « Stranger » a terminé son propos en invitant la jeunesse camerounaise à arrêter le tribalisme, à prôner la paix et à prendre leurs cartes d’électeur pour donner de leurs voix le 12 octobre prochain dans les urnes.
Une sortie appréciée par la majorité, notamment par ses confrères artistes — M. Shyne, DJ Patzol, entre autres —, mais aussi par les blogueurs qui n’ont pas hésité à repartager la vidéo sur leurs plateformes.
Manu NKAMA