Ce fut un chemin semé d’embûches, mais Nora Monie Atim a finalement décroché son billet pour les Championnats du Monde d’Athlétisme 2025 à Tokyo. Classée 44ᵉ au ranking mondial de la World Athletics, la lanceuse de disque camerounaise s’est hissée au niveau planétaire grâce à un mélange de résilience, de travail acharné et de détermination sans faille.
À 28 ans, la nouvelle recordwoman nationale du lancer de disque (61,33 m) symbolise le renouveau de l’athlétisme camerounais dans une discipline où le pays a rarement brillé. Cette performance, réalisée en juin dernier, a ouvert les portes d’un rêve longtemps caressé : représenter le Cameroun sur la scène mondiale.
Un parcours semé d’épreuves
Les mois écoulés n’ont pas été un long fleuve tranquille. Blessures mineures, manque d’infrastructures adaptées, absence de compétitions régulières en Afrique centrale… rien n’a été épargné à Nora. Pourtant, à force d’abnégation, elle a su transformer chaque obstacle en énergie supplémentaire pour continuer à progresser.
« Il y a eu des moments de doute, mais je savais que je portais les espoirs de tout un peuple. C’est cette motivation qui m’a permis de tenir », confie-t-elle.
Discipline, technique et mental
Le lancer de disque, épreuve à la fois technique et explosive, exige un mélange rare de puissance musculaire, de précision et de contrôle mental. Nora a su affiner sa technique pas à pas, jusqu’à trouver le geste parfait qui lui a permis d’inscrire son nom dans les livres d’histoire du sport camerounais.
Cap sur Tokyo 2025
Du 13 au 21 septembre, Tokyo vibrera au rythme des Mondiaux d’athlétisme. Dans l’ombre des grandes nations du disque comme l’Allemagne ou la Croatie, la Camerounaise voudra prouver qu’elle a sa place dans l’élite mondiale. Plus qu’une simple participation, c’est l’opportunité pour Nora Monie Atim de faire rayonner le vert-rouge-jaune sur un plateau d’athlétisme rarement conquis par les athlètes du pays.
Avec son record national en poche et une détermination de fer, Nora ne se rend pas au Japon pour faire de la figuration. Elle rêve d’un top 12 mondial, voire mieux, afin d’ouvrir une nouvelle page de l’histoire sportive du Cameroun.
WILFRIED NGOMSEU