Le Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) 2025 aura bel et bien lieu cette année, du 2 au 30 août prochains, au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda. Une co-organisation inédite entre trois pays d’Afrique de l’Est qui accueilleront seize autres nations en lice pour succéder au Sénégal et empocher le nouveau prize money de la compétition.
Vitrine du football africain local, le CHAN mettra une nouvelle fois en lumière les joueurs évoluant dans les championnats nationaux du continent. Initialement prévu en janvier, le tournoi a été reporté au mois d’août en raison du retard dans la livraison des infrastructures, selon la Confédération Africaine de Football.
Pourquoi cette édition est-elle spéciale ? Explications.
Une organisation audacieuse sur trois pays
Pour la première fois dans l’histoire du CHAN, le tournoi biennal sera organisé conjointement par trois nations : le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda. Les quarante-quatre matchs de la compétition se disputeront dans quatre stades retenus : Moi International Sports Center et Nyayo National Stadium (Kenya), Stade National de Dar es Salaam (Tanzanie), et Stade National de Kampala (Ouganda).
Cette organisation tripartite représente un défi logistique considérable, mais aussi une opportunité unique pour ces pays de moderniser leurs infrastructures sportives, en vue de la CAN 2027 qu’ils accueilleront.
Dix-neuf qualifiés entre surprises et absences marquantes
Le tableau final de cette 8ᵉ édition du CHAN réserve plusieurs surprises de taille. Parmi les 19 pays qualifiés, on note l’absence notoire de plusieurs poids lourds du football africain :
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La Côte d’Ivoire : éliminée par le Burkina Faso.
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Le Cameroun et le Mali : surpris respectivement par la Centrafrique (débutante dans la compétition) et la Mauritanie, une nation en pleine progression.
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L’Algérie (vice-champion), l’Égypte, la Tunisie et la Libye : ces nations d’Afrique du Nord ont choisi de boycotter la compétition en raison de la surcharge de leurs calendriers footballistiques.
Le CHAN 2025 comptera tout de même des mastodontes comme le Sénégal (champion en titre), le Maroc (double vainqueur) et la République Démocratique du Congo, qui feront logiquement office de favoris. Il faudra aussi compter sur le Burkina Faso, la Guinée et Madagascar parmi les outsiders sérieux.
Une compétition en pleine expansion financière
Lancé en 2009, le CHAN s’est imposé comme un rendez-vous incontournable du football africain. Cette compétition unique, qui ne permet qu’aux joueurs évoluant dans leur championnat national de participer, offre une vitrine exceptionnelle aux talents locaux, souvent éclipsés par leurs compatriotes évoluant en Europe.
L’évolution du tournoi témoigne de son succès grandissant. La dotation financière a connu une augmentation spectaculaire de 60 % : le vainqueur empochera désormais 2 millions de dollars.
Cette revalorisation reflète l’importance croissante accordée par la CAF au développement des championnats locaux, une vision portée par son président, le Dr Patrice Motsepe.
ABEL LONGA