La Fédération camerounaise de football, à travers sa commission électorale, a officiellement ouvert ce jeudi le processus électoral pour les prochaines élections à la Fecafoot. Une réponse à la suspension dudit processus par le ministère des Sports et de l’Éducation physique pour irrégularités. Un nouvel épisode du bras de fer entre les deux instances.
C’est dans un communiqué circulant sur les réseaux sociaux hier soir que la commission électorale de la Fédération camerounaise de football a informé que le dépôt de candidatures aux postes de président, vice-président des conseils d’administration des ligues départementales et de délégués aux assemblées régionales est ouvert à partir de ce 21 août.
Bien plus qu’un simple premier pas vers le processus électoral pour l’accession à la Fecafoot, c’est une contre-attaque de la bande à Samuel Eto’o vis-à-vis de Narcisse Mouelle Kombi, ministre des Sports et de l’Éducation physique, qui a sommé quelques heures plus tôt, via une correspondance, le président sortant de la Fédération de suspendre le processus électoral, accusant plusieurs incongruités, notamment : les suspensions ciblées ou arbitraires de certains membres, la substitution des bureaux élus par des Comités Provisoires de Gestion, les modifications des textes organiques fédéraux, l’exclusion de certains clubs du processus électoral, ainsi que la non-organisation de championnats dans plusieurs départements. Le ministère des Sports demande à la Fecafoot de prendre les dispositions nécessaires pour régler ces problèmes et lever les irrégularités avant de poursuivre le processus électoral.
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La Fédération a donc fait la sourde oreille face à l’injonction de sa tutelle, préférant se conformer au règlement du code électoral et à celui de la Fédération internationale de football association, qui stipule clairement : « L’ingérence gouvernementale, de quelque forme qu’elle soit, dans la procédure électorale ou dans la composition de l’assemblée générale de la Fecafoot, n’est pas autorisée. » On se dirige clairement vers une nouvelle guerre d’influence entre la Fecafoot, armée des textes, et le Minsep, fort de sa supériorité hiérarchique.
Rappelons qu’à trois mois de l’élection du président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), prévue le 29 novembre prochain, un climat d’incertitude entoure la possible candidature du dirigeant sortant, Samuel Eto’o. L’ancien numéro 9 des Lions Indomptables et du FC Barcelone, élu en décembre 2021, pourrait en effet faire face à un obstacle juridique de taille : une condamnation prononcée en Espagne en 2022, susceptible de l’empêcher de briguer un second mandat. Affaire à suivre.
ABEL LONGA