Quelques jours seulement après avoir quitté le parquet incandescent de l’Afrobasket Angola 2025, trois espoirs majeurs du basketball camerounais ont choisi de reprendre contact avec les terrains où tout a commencé. Yves Missi, Brice Eyaga et Amadou Seini n’ont pas pris l’avion directement vers leurs clubs respectifs en Europe et aux États-Unis. Avant cela, ils ont offert un détour symbolique : un retour aux académies de Yaoundé et Maroua, berceaux de leur formation.
Yves Missi, pivot en mission
Fraîchement auréolé de sa participation au tournoi continental, Yves Missi a foulé le parquet du Collège Vogt. Présent au Tournoi des Go, il n’a pas seulement joué le rôle de spectateur de luxe. Véritable rim protector, il a rappelé aux U16 camerounais engagés à Kigali que la clé réside dans la discipline, le travail en salle de musculation et la maîtrise des fondamentaux. Son message clair : « Le travail, la discipline et la confiance en soi sont les clés pour rivaliser au plus haut niveau ».
Brice Eyaga, l’ailier inspirateur
De son côté, Brice Eyaga a choisi le gymnase de Mfandena, antre de la 3A Academy. Dans une atmosphère électrique, l’ailier camerounais a insisté sur l’importance de la lecture du jeu et de la cohésion collective. Entre démonstrations de close-out défensif et discussions sur le spacing en attaque, Eyaga a martelé son credo : « Chaque entraînement est une opportunité de progresser, il faut la saisir ».
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Amadou Seini, symbole de Maroua
Pour Amadou Seini, ce retour avait un parfum particulier. À Domayo, dans le complexe sportif de sa ville natale, le jeune intérieur a rappelé qu’avant de briller dans la raquette africaine, il avait appris à jouer sur des terrains modestes. Devant les académiciens de Maroua, il a incarné le rêve devenu possible, celui d’un gamin de quartier devenu Afrobasket player. Avec humilité, il a glissé : « Continuez de croire, travaillez sans relâche… vos rêves sont à portée de main ».
Un message clair pour la relève
Entre crossovers, pick and roll, conseils sur le timing au rebond et encouragements à soigner le shoot catch-and-shoot, les trois jeunes internationaux ont prouvé qu’ils n’étaient pas seulement des joueurs en devenir mais déjà des modèles de transmission.
Par leurs visites, Missi, Eyaga et Seini rappellent une vérité intemporelle : le futur du basketball camerounais ne s’écrira pas seulement dans les grandes arènes européennes ou américaines, mais bien dans les académies locales où la passion se transforme, chaque jour, en destin.
WILFRIED NGOMSEU