Du 7 au 21 novembre 2025, Riyad, capitale de l’Arabie saoudite, vibrera au rythme de la 6ᵉ édition des Jeux de la Solidarité Islamique. Une compétition d’envergure mondiale où le Cameroun entend briller, fort d’une délégation ambitieuse de 51 athlètes engagés dans dix disciplines.
Pour le pays des Lions Indomptables, l’enjeu dépasse la simple participation : il s’agit d’affirmer une fois encore que le Cameroun est une terre de talents multiformes.

Un rendez-vous planétaire sous le signe de la diversité
Organisés tous les quatre ans sous l’égide de la Communauté des États islamiques fondée en 1985 et institutionnalisée en 2005, ces Jeux rassembleront plus de 3 000 athlètes issus de 57 nations.
Au programme : 23 disciplines, dont plusieurs nouveautés majeures telles que les compétitions paralympiques, l’e-sport, et même les courses de chameaux, clin d’œil à la culture locale.
Riyad, déjà hôte en 2005, retrouve ainsi l’événement vingt ans plus tard — une édition initialement prévue au Cameroun, finalement relocalisée en Arabie saoudite pour des raisons d’infrastructures jugées insuffisantes par l’ISSF.
Team Cameroun : dix disciplines, une même ambition
Le Cameroun sera représenté dans dix sports : athlétisme, judo, karaté, haltérophilie, lutte, escrime, jujitsu, tennis de table, para-athlétisme et powerlifting. Mais ce sont l’athlétisme et le judo qui concentrent l’essentiel des espoirs de médailles.
Athlétisme : le moteur de la délégation camerounaise
Avec 12 athlètes (6 dames et 6 messieurs) répartis sur sept épreuves, la Cameroon Athletics Team se présente comme l’un des pôles de performance les plus solides du contingent national. Un savant mélange de jeunesse, d’expérience et d’explosivité compose ce collectif qui nourrit des ambitions d’or.
Les dames : entre grâce, puissance et régularité
Hervège Kolle Etame (100m / 200m) : la sprinteuse au départ fulgurant, passée par les Jeux de Tokyo.
Linda Angounou (400m haies) : olympienne à Paris 2024, symbole de rigueur et de persévérance.
Adèle Mafogang (heptathlon) : redoutable compétitrice sur les épreuves combinées.
Véronique Kossenda (triple saut) : la constance dans la performance.
Anne-Suzanne Fosther (triple saut) : technique impeccable et mental d’acier.
Nora Atim Monie (lancer du disque) : force tranquille et recordwoman nationale.

Les hommes : la vitesse et la puissance au service du drapeau
Emmanuel Eseme (100m / 200m / relais 4x100m) : capitaine emblématique, médaillé continental et référence du sprint africain.
Emmanuel Claude Itoungue (100m / 200m / relais 4x100m) : précis, régulier et explosif.
Raphaël Nganguelé (100m / relais 4x100m) : la promesse d’un avenir radieux.
Évariste Nana (400m / relais 4x100m) : stratège du tour de piste et atout majeur du relais.
Derrick Gama (triple saut) : jeune révélation des sauts horizontaux.
Lucien Wangba (lancer du disque) : expérience et stabilité technique.
Tous partagent un même objectif : porter haut les couleurs du Cameroun sur la scène islamique, en confirmant les progrès enregistrés depuis les Mondiaux de Tokyo et les Jeux Olympiques de Paris.
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Un relais explosif en quête d’histoire
Sous la houlette du capitaine Eseme, le relais 4x100m masculin s’annonce comme l’une des armes secrètes de la délégation.
Composé d’athlètes complémentaires, rapides et parfaitement synchronisés, le quatuor camerounais espère créer la surprise face aux puissances du Maghreb et d’Asie.
Judo : des guerriers et guerrières prêts à en découdre
Le tatami verra également briller les judokas camerounais, menés par une génération montante aussi technique que déterminée.
Chez les dames :
Madeleine Soppie Mbela (+72 kg) : championne d’Afrique, véritable référence continentale.
Céline Baba Matia (-52 kg) : auréolée de son titre aux Jeux de la Francophonie de Kinshasa.
Mbiami Zita Ornella (-70 kg) et Njengue Moni Jorgica (-72 kg) complètent un effectif ambitieux.
Côté messieurs :
Carlos Nguea et Franck Tamazang (-100 kg) incarneront la rigueur et la puissance du judo camerounais sur la scène islamique.
Le karaté comptera six représentants, tandis que le para-athlétisme alignera quatre compétiteurs.
Deux pongistes défendront les couleurs nationales en tennis de table, et dix athlètes prendront part aux épreuves d’haltérophilie, entre autres disciplines.
Au-delà du sport : un symbole de rayonnement national
La participation camerounaise traduit la volonté du pays de consolider sa présence sur la scène internationale, tout en valorisant la diversité de ses talents. Face à des nations telles que la Turquie, l’Iran, l’Arabie saoudite ou l’Azerbaïdjan, le Cameroun ne compte pas faire de la figuration. L’objectif : performer, inspirer et préparer l’avenir, notamment les Championnats d’Afrique 2026.
Riyad 2025, tremplin d’une génération ambitieuse
Ces Jeux marquent un test grandeur nature pour évaluer la restructuration menée par la Fédération d’Athlétisme et les efforts conjoints des instances sportives nationales.
Avec des athlètes aguerris, un encadrement solide et une motivation à son paroxysme, le Cameroun aborde Riyad avec la foi, la discipline et le feu sacré des grands rendez-vous.
Objectif Riyad : quand les Lions du tartan rugissent
La route vers la gloire est tracée. Entre ambition et détermination, la Team Cameroun est prête à écrire une nouvelle page de son histoire sportive.
À Riyad, du 7 au 21 novembre, les Lions du tartan et les Samouraïs du tatami ont un seul mot d’ordre : rugir plus fort que jamais.
WILFRIED NGOMSEU







