C’est une annulation retentissante qui vient ternir l’édition 2025 du Tour cycliste international du Cameroun. L’étape de Douala, censée être un point culminant de la compétition ce mercredi, n’a pas eu lieu. La raison ? L’état catastrophique de la chaussée, jugée impraticable et dangereuse par les coureurs eux-mêmes.
Malgré un public au rendez-vous et une météo clémente, ce nouvel accroc organisationnel a jeté une ombre sur l’événement. Après une réunion d’urgence avec la présidente du jury et les organisateurs, le peloton a pris une décision unanime : pas de départ. La sécurité des athlètes n’était tout simplement pas garantie. C’est par un communiqué que la nouvelle a été véhiculée :
“URGENT
Après concertation entre la présidente du jury et l’organisateur, les coureurs ont décidé de ne pas prendre le départ en raison de la dégradation de la chaussée.
L’étape est annulée. Mais les coureurs effectueront cinq tours de prestige, selon le président de la Fédération. Le classement à l’issue de la 6ᵉ étape est maintenu.
Le Camerounais Boris Tientcheu conserve le maillot jaune.
Le Dircom de la Fécacyclisme et du Tour,
Jean Baptiste Biayé”
Un fait qui soulève une fois de plus des questions bien plus profondes sur la capacité du Cameroun à organiser des événements d’envergure : comment une route inscrite au tracé officiel a-t-elle pu être validée pour ensuite être jugée impraticable le jour J ? Où étaient les reconnaissances préalables ? Et quel rôle le ministère des Travaux publics a-t-il joué dans la préparation de cette étape cruciale ?
Ces interrogations légitimes résonnent d’autant plus fort que le Cameroun s’apprête à accueillir d’autres compétitions internationales. Le Tour cycliste, vitrine du sport national et africain, devrait bénéficier d’une organisation irréprochable. Or, les dysfonctionnements s’accumulent année après année : retards, problèmes d’hébergement, sécurité précaire, et maintenant des routes impraticables.
Pour sauver la face, cinq “tours de prestige” sans enjeu sportif ont été improvisés à Douala. Une tentative de diversion qui ne parvient toutefois pas à dissiper le malaise ambiant.
Souffrance inutile pour les Doualais
Alors que l’étape n’a pu se tenir, les habitants de la ville de Douala ont ressenti tous les affres de l’événement. Des kilomètres à pied à parcourir pour aller d’un point à l’autre. Les transporteurs évitaient au maximum les embouteillages.
Parlant de ces derniers, ils perdureront certainement jusqu’à très tard cette nuit dans des zones comme Bessengue, le rond-point Deïdo, ou Ndokotti.