La 30e édition de ce rendez-vous sportif, tenue du 17 au 22 février 2025 à Buea, s’est conclue dans la controverse avec la suspension pour dopage de deux athlètes majeurs : Usheni Hassan, vainqueur de l’épreuve masculine, et Abdou Amadou, troisième de la même course. Cette décision, annoncée officiellement par l’Agence nationale antidopage du Cameroun, jette une ombre sur cette compétition emblématique qui avait rassemblé près de 600 coureurs venus de 12 pays.
Coup de tonnerre dans le ciel du Mont Cameroun. Les deux premiers hommes de la course mythique sont suspendus pour dopage, plongeant l’événement dans une crise sans précédent. En effet, les échantillons d’urine envoyés au laboratoire de Paris-Saclay ont révélé la présence de substances interdites. Usheni Hassan, 29 ans, vainqueur de l’épreuve masculine, a été contrôlé positif au tramadol, un produit prohibé en compétition par l’Agence mondiale antidopage (AMA). Il perd ainsi son titre qu’il avait remporté en 4h40min24s sur un parcours de 40 km, et doit restituer la prime de 10 millions de francs CFA reçue. Sa suspension est de quatre ans à compter de la date de la décision.
Abdou Amadou, quant à lui, troisième de la même course, a été sanctionné pour avoir refusé de se soumettre au contrôle antidopage, un manquement assimilé à une infraction grave, entraînant également une suspension de quatre ans.
Ces suspensions remettent en cause les résultats masculins de l’édition 2025, qui restent en suspens dans l’attente d’éventuels recours des athlètes concernés. L’affaire relance ainsi le débat sur la sensibilisation au dopage dans les compétitions locales et la nécessité d’un meilleur encadrement des athlètes de haut niveau au Cameroun.
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Rappelons que l’Ascension du Mont Cameroun, aussi appelée la Course de l’Espoir, est une compétition mythique qui attire chaque année des coureurs d’Afrique et d’ailleurs. La 30e édition avait été marquée par une domination camerounaise dans toutes les catégories, avec notamment le retour remarqué de Sarah Etonguè, septuple vainqueur, qui a remporté la catégorie vétérane. Cependant, cette polémique entache la fête sportive et pose un défi majeur à la crédibilité de l’épreuve.
Face à ces révélations, les autorités sportives camerounaises sont appelées à intensifier les efforts pour lutter contre le dopage, notamment par des campagnes de sensibilisation et un suivi rigoureux des athlètes. La suspension de deux podiums sur trois dans la catégorie masculine souligne l’urgence d’une politique antidopage plus efficace pour préserver l’intégrité de cette compétition qui est un symbole national et international.
Inès Kouna Nomo